PSG : Tarif normal pour Zlatan

La commission de discipline a sanctionné le geste dangereux de Zlatan Ibrahimovic contre Saint-Etienne de deux matches ferme de suspension. L'international suédois manquera les rencontres de championnat face à Montpellier, dimanche, et Rennes le samedi suivant.

« Ce n’était pas mon but de faire mal au gardien adverse. Mon regard était fixé sur le ballon, et, quand j’ai vu le gardien, il était déjà trop tard. Tout s’est passé très vite : je courais vers le but, il est sorti, et il a eu un choc. Bien sûr, le geste est brutal parce que c’est un pied en l’air, mais les gens qui me connaissent savent que je ne joue pas pour faire mal. La commission de discipline de la Ligue va se pencher demain sur mon cas. J’espère que ce sont des gens qui comprennent le football. » Zlatan Ibrahimovic n’était pas présent ce mercredi au siège de la commission de discipline de la LFP. Contrairement au directeur sportif adjoint du PSG, Olivier Létang, flanqué d’un responsable juridique et d’un attaché de presse du club, le géant suédois ne s’est pas déplacé pour plaider sa cause, estimant que le message passé à l’issue du match de Ligue des champions, mardi contre le Dinamo Zagreb (4-0), était suffisant pour invoquer la clémence de ses juges.

Et sa requête a été entendue. L’instance disciplinaire de la Ligue a sanctionné dans la soirée le natif de Malmö de deux matches ferme de suspension. La commission a jugé la faute du Suédois (un coup de pied dangereux sur le torse de Stéphane Ruffier) comme « grossière mais involontaire ». « M. Ibrahimovic a été sanctionné de deux matches ferme au regard de la faute grossière qu’il a commise, a expliqué le président de la commission de discipline, Pascal Garibian. Une faute qui met en danger l’intégrité physique de son adversaire, par imprudence, par excès d’engagement. Cela correspond à notre jurisprudence en cohérence avec le barème disciplinaire. M. Ibrahimovic a la responsabilité de ses propos. Nous sommes effectivement des connaisseurs du football. Cette absence de volonté de blesser volontairement son adversaire a été retenue. Je crois qu’en ce qui concerne l’action disciplinaire, il a été jugé comme l’ensemble des joueurs évoluant en Ligue 1 et Ligue 2. »

Jugé comme les autres

Cette décision prive donc le club de la capitale de son meilleur buteur (10 buts en 11 journées de championnat) pour son déplacement de dimanche chez le champion sortant, Montpellier. Ainsi que pour la réception, le samedi suivant (17 novembre), du Stade Rennais. A l’issue de l’audience, les dirigeants parisiens n’ont pas fait le moindre commentaire, fidèles à leur politique, qui était de ne pas s’exprimer autour de cette décision. Et les interrogations fleurissent déjà. Car s’il n’a pas marqué mardi contre le Dinamo Zagreb, « Ibra », trois jours après avoir vu rouge contre les Verts, a régalé. Pas de buts, mais quatre passes décisives et une implication encore maximum dans le succès des siens. Encore, ce qui pose le débat. Car si Paris a prouvé en huitième de finale de la Coupe de la Ligue face à l’OM (2-0) qu’il pouvait gagner sans lui, le revers contre Saint-Etienne (1-2), le premier cette saison en championnat, a remis un surcroît de pression sur club de la capitale. La victoire est attendue dimanche contre Montpellier. Et, là encore, il faudra prouver qu’il y a bien une vie sans Ibrahimovic.

A.D avec Camille Gelpi