
PSG - Verratti: "Il n’y a pas de patron dans le football"

Marco Verratti - AFP
Marco, comment appréhendez-vous cette semaine de trois matches, dont un choc face à l’OM dimanche prochain ?
C’est une semaine très importante avant le départ en sélection. Mais on doit regarder match par match. On a d’abord Nantes, qui est aussi important. On doit gagner et bien jouer car on arrivera avec beaucoup de confiance sur le match de Ligue des champions et face à Marseille.
Comment abordez-vous ce déplacement à Nantes ?
Nantes est une bonne équipe. Il y a un stade avec des grands supporters, très chauds. C’est difficile d’y jouer. On y va avec l’envie de gagner ce match, en jouant bien pour préparer le match de Ligue des champions.
Le PSG a joué en 4-2-3-1 lors de la victoire face à Guingamp, puis en 4-3-3 quand vous être entré en jeu. Qu’en avez-vous pensé ?
Je pense qu’on a très bien joué. Il n’a manqué qu’un deuxième but en première mi-temps. On a beaucoup créé dans le jeu, en faisant ce qu’on avait préparé dans la semaine avec le coach. Avec Flaco (Javier Pastore, ndlr) derrière l’attaquant, il peut changer le match d’un moment à l’autre. Je pense que c’est une tactique qu’on peut réutiliser plusieurs fois.
On vous voit face à la presse aujourd’hui parler en français, ce qui est plutôt rare. Est-ce un grand effort de votre part ?
C’est très compliqué. Mais je sais que c’est important. Je joue dans un championnat français depuis quatre ans et c’est bien de parler en français. Je sais que je rate beaucoup (sic), mais c’est important de se comprendre quand on parle.
Comment définiriez-vous votre coach Laurent Blanc ?
C’est un coach très tranquille. C’est très important. Je pense qu’on a fait trois bonnes années ici, dont deux ans avec Laurent Blanc. On a beaucoup gagné. On sait qu’on arrive à un moment où on doit faire plus que l’an dernier. C’est très compliqué. Mais on est ici pour s’améliorer. On fait tout notre possible pour faire mieux que l’an passé.
On a entendu dire que vous pourriez encore prolonger votre contrat…
J’ai encore quatre ans à faire ici. On parle toujours avec le club. Il y a encore du temps pour penser à la prolongation. On joue tous les trois jours et je ne veux pas penser à autre chose.
Est-ce difficile de se concentrer sur le match qui précède celui de la Ligue des champions ?
Oui, peut-être. La Ligue des champions est un championnat totalement différent de la Ligue 1. Ce sont des matches avec beaucoup d’intensité et de pression. On met peut-être plus de force dans les matches de Ligue des champions. Mais on a beaucoup de joueurs et on peut tourner pour jouer toutes les compétitions.
Avez-vous changé votre style de jeu par rapport à l’arbitrage français ?
Oui, bien sûr. Je commence à comprendre ce que l’arbitre pense. En France, on est parfois plus rigoureux, plus dur. Je sais donc que parler n’est pas une bonne chose. Maintenant, je parle mieux français et l’arbitre peut donc me comprendre aussi.
Laurent Blanc vous a-t-il demandé de travailler votre agressivité et de diminuer votre nombre de fautes ?
On essaye de toujours s’améliorer. C’est un point que le coach veut que je travaille. Je me le dis aussi dans ma tête. Je fais des fautes, c’est le football. Mais il faut que ça soit des fautes intelligentes. Je pense que c’est mieux cette année.
« Je me sens toujours à la même position »
Comment pouvez-vous décrire votre relation avec Thiago Motta ?
Pour moi, c’est un exemple. C’est un des meilleurs joueurs avec qui j’ai joué. C’est un joueur fantastique. On sait qu’il est important pour nous. J’espère jouer avec lui beaucoup d’années car c’est très facile de jouer avec lui. C’est un joueur avec beaucoup d’expérience. Il fait toujours des choix pour l’équipe. C’est un joueur incroyable.
Vous avez beaucoup grandi depuis que vous êtes arrivé à Paris. Peut-on dire que Marco Verrati le petit jeune prometteur, c’est fini et que vous êtes maintenant un patron ?
Je pense qu’il n’y a pas de patron dans le football. On est une équipe et on doit toujours faire plus pour aider le collectif. Quand je suis arrivé au PSG, j’avais déjà beaucoup de confiance. Je jouais beaucoup de matches. Je me sens toujours à la même position. Je veux faire le maximum pour gagner. On est une grande équipe, avec des grands joueurs. Je suis très content ici.
Est-ce facile pour des joueurs comme Lucas, Lavezzi ou Pastore de savoir qu’ils ne vont pas forcément jouer les grands matches ?
Dans le football, tout peut changer d’un match à l’autre. On sait que le coach a parfois une équipe dans la tête pour jouer les grands matches. Mais après, il peut changer. Et c’est aux joueurs de changer la position du coach sur son équipe type.
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