Puel : « La blessure de Lisandro m’inquiète »

Pour une fois, l’entraîneur lyonnais n’a pas sorti la sempiternelle langue de bois. Il s’impatiente notamment du retour de son buteur vedette et désapprouve la décision de la commission de discipline.

Claude Puel, Jérémy Toulalan a écopé d’un match de suspension avec les Bleus pour son implication dans la grève de Knysna. Quel est votre sentiment sur cette sanction ?
C’est un match de trop. La sanction n’est pas du tout objective, notamment par rapport aux auditions qui se sont très bien déroulées. Les joueurs ont déjà été punis. Rajouter des sanctions, c’est se donner bonne contenance. Même si cette situation a marqué Jérémy, il est soulagé que tout s’arrête.

Vous avez perdu Ederson pour six mois et Cris et Bastos pour un mois. Où en est la reprise de Lisandro Lopez ?
Nos blessés récents sont aux soins et l’opération d’Ederson s’est très bien déroulée. Concernant Lisandro, c’est lui qui va décider de sa reprise. On a vu à l’IRM une toute petite marque sur la gaine, mais pas vraiment significative. La blessure de Lisandro m’inquiète dans la mesure où je m’attendais à ce qu’il reprenne beaucoup plus vite avec nous, surtout pour une inflammation au départ pas très importante.

Comment expliquer le départ poussif de votre équipe ?
La préparation a été difficile avec 50% de l’effectif au départ. Lyon a été le club le plus handicapé en France par rapport à ses internationaux. On sait les équipes comme Caen très affutées en début de saison. Elles n’ont que du bonus à venir chercher un résultat à Gerland. Contre Caen il y a eu des choses intéressantes dans le jeu, mais on a pris des buts de juniors. Ça démontre qu’on n’est pas encore prêts ni concentrés sur notre sujet.

A Lyon comme ailleurs, le Mercato est resté très calme pour l’instant. Quelle est votre explication sur ce phénomène ?
Lyon depuis pas mal de saisons a été très prolifique sur le marché des transferts, surtout en France et a permis aux autres de s’enrichir. La sagesse de Lyon cette année handicape les autres clubs. Mais c’est plutôt une chance pour le foot français. Les clubs peuvent repartir sur des bases élevées, avec des collectifs plus au point.

Propos recueillis par Edward Jay à Lyon