Puel : «On ne part pas en short»

Souriant et détendu, Claude Puel a affiché un visage qu’on lui connaissait peu avant sa troisième saison lyonnaise. Une année où il veut enfin gagner ce titre de champion qui le fuit depuis son arrivée dans le Rhône.

Claude Puel, le titre de champion est-il l’objectif prioritaire pour Lyon?
C’est un désir commun. Jouer le titre n’a rien d’anormal pour Lyon mais peut-être qu’il y a sûrement plus d’envie que les années précédentes car cela fait deux ans que l’OL n’a pas eu ce titre de champion. Ca chatouille pas mal de monde. Notamment ceux qui sont arrivés. On est dans un nouveau cycle, beaucoup de joueurs sont arrivés à Lyon pour gagner des titres. Ce serait bien d’arriver à nos fins. Les prétendants sont nombreux et de plus en plus costauds. Il faut établir la hiérarchie.

Il ne reste que six joueurs à avoir gagné un titre de champion (Vercoutre, Reveillère, Cris, Toulalan, Kallstrom, Delgado). Est-ce que cela rend le groupe plus affamé ?
Bien sûr. Cette ambition-là s’était étiolée pour se reporter sur la Ligue des champions. Pour des joueurs qui avaient déjà été champions de France, la Ligue des champions avait pris une importance accrue. On ne veut pas oublier la Ligue des champions mais il y a une volonté, sur la durée, de batailler pour aller chercher ce titre.

« A Lyon, l’exigence est plus forte qu’ailleurs »

Vous n’avez recruté qu’un seul joueur. Cela paraît peu ?
Il y a un seul renfort : Jimmy Briand. Je pense que c’est une bonne pioche. Il s’est bien adapté et a été très facilement accepté. C’est un très bon coéquipier. Ca n’a pas trop bougé mais on verra si ça va bouger. On ne part pas dans l’inconnu. Il n’y a que les blessures de Delgado et Lisandro qui nous handicapent d’entrée. A part ces défections, on a un effectif conséquent et de qualité qui a bien progressé sur la deuxième moitié de saison dernière. On ne part pas en short.

Sentez-vous une attente particulière après vos deux premières saisons au club ?
Oui, comme toutes les saisons. L’attente a toujours été assez haute, je crois (rires). On est à Lyon, il y a toujours de l’attente. On est traité différemment et il faut l’accepter. Il y a une exigence qui est plus forte qu’ailleurs. Joueurs, staff, tout le monde doit donner le maximum.

Propos recueillis par Edward Jay à Lyon