Puel : « Pjanic est dans la bonne démarche »

Le n°8 de l'OL fait l'unanimité au sein de son équipe. - -
Claude, vous avez prôné en début de saison une réduction en quantité de l’effectif. Le nombre de blessés ne vous fait-il pas regretter ce choix ?
Il y a un bon état d’esprit dans le groupe qui est homogène, vit bien et se sent concerné. C’est une force et ça nous a permis de renverser certaines situations. Mais il y a un équilibre à trouver. Avoir autant de blessés en même temps n’est jamais favorable. Mais ça permettra de faire confiance aux jeunes qui ont besoin de temps de jeu pour progresser. On fait appel à eux sans doute plus tôt que prévu, mais ça correspond à la philosophie qu’on veut mettre en place pour les années à venir.
Comment voyez-vous l’évolution de Miralem Pjanic ?
A la fin de la saison il était venu me voir car il avait fait une saison moyenne, et jouait peu à son goût. Mais je l’ai rassuré, car pour un joueur de 18 ans, il a fait beaucoup de matchs. Il avait aussi fait le choix de ne pas rester dans un club (Metz, ndlr) où il aurait été au dessus du panier et où il aurait fait moins d’efforts. Il s’est mêlé à la concurrence malgré son jeune âge, s’est fixé des objectifs. Il a eu l’état d’esprit pour continuer à prendre du volume et travailler et aujourd’hui, il poursuit sa progression.
Quelles sont ses principales qualités ?
« Mire » a une superbe vision du jeu et possède la technique qui va avec. Il a un coup de patte et une gestuelle qui lui permettent de réussir. Au niveau de la densité physique, il a une marge de progression et il doit prendre du muscle pour le très haut-niveau. C’est un joueur qui, à 19 ans, est dans la bonne démarche. Il est à l’écoute, a de l’ambition et beaucoup de caractère. Il sait être patient, mais n’a pas froid aux yeux et n’a pas peur de s’imposer. Il a toutes les qualités pour atteindre le très haut niveau.
Bordeaux est devant au classement. Vous êtes en embuscade. Voulez-vous passer devant pour marquer les esprits ?
Non, on n’a pas envie de passer devant Bordeaux à tout prix. En ce moment ça ne sert à rien, on en sait quelque chose. Mais on doit faire en sorte, à domicile comme à l’extérieur, de gagner nos matchs pour que l’écart qui nous sépare de Bordeaux ne grandisse pas. Ce qui arrivera à Bordeaux, c’est son problème. C’est notre jeu qui importe face à nos adversaires. Pour le moment, nous ne cherchons pas à voir ce que feront Bordeaux, Marseille ou d’autres.