Reims : Courtet, une force de la nature

Cinquième de L1, l’équipe promue de Reims se rend ce samedi au Parc des princes pour y défier le PSG (17h). Pour l’attaquant Gaëtan Courtet, fraîchement guéri d’un cancer des testicules, disputer un tel match est déjà une victoire.

« Ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort ». Ce proverbe pourrait aisément s’appliquer à Gaëtan Courtet, ce jeune attaquant rémois de 23 ans qui a vu sa vie défiler il y a un an et deux mois, à l’annonce d’un cancer. C’est en rentrant à Lorient, sa ville natale, pendant la trêve d’intersaison avec son club de Reims, que l’attaquant apprend la terrible nouvelle. Les soupçons et les symptômes qui taraudent Courtet depuis plusieurs semaines portent enfin un nom. Et quel nom, le cancer.

Si autour de lui, la nouvelle fait l’effet d’une bombe, Courtet, lui, reste confiant. « Dès le départ, je m’étais préparé au pire, je m’étais préparé à ce qu’on me le dise », confie-t-il. Si on m’avait dit que c’était une grippe, cela aurait été pareil pour moi ». Durant cette épreuve, le Breton peut compter sur le soutien sans faille de sa famille et de ses coéquipiers. « J’ai eu un maillot dédicacé par toute l’équipe (de Reims) et de nombreux messages de soutien de la part de mes coéquipiers », souligne-t-il.

« Jouer au Parc est un rêve de gosse ».

Doté d’un mental d’acier, Gaëtan Courtet connaît inévitablement des moments difficiles. « Le moment le plus dur a été la perte de cheveux », lâche-t-il. Mais son inaltérable passion pour le football finit par prendre le dessus sur la maladie car « j’avais vraiment envie de gagner contre cette maladie pour continuer de belles choses ».

Un an et deux mois plus tard, l’attaquant aujourd’hui âgé de 23 ans, guéri et plus fort que jamais, s’apprête à vivre « un rêve de gosse », ce samedi soir. « C’est une chance de rencontrer le Paris Saint-Germain, savoure-t-il. Jouer au Parc est un rêve de gosse ». Mais finalement, qu’importe le résultat. Car Courtet, qui en est à 4 réalisations pour sa première saison en Ligue 1 dont un doublé contre Nice, le 6 octobre dernier, a déjà tout gagné.

Annette Minka avec Loïc Briley