Rémy, ça change tout ?

Attendu pour ses grands débuts au Stade-Vélodrome, Loïc Rémy aura la lourde responsabilité de remettre d’aplomb une ligne d’attaque marseillaise sur courant alternatif depuis le début du championnat. En a-t-il déjà la carrure ?

Rémy est de retour et c’est son coach, Didier Deschamps, qui s’en réjouit. L’entraîneur olympien devrait profiter de la remise sur pied de l’ex-Niçois pour dynamiser sa ligne d’attaque (11 buts en six rencontres de L1). De là à lui faire débuter la rencontre ? Pas si sûr. « Il a effectué une semaine d'entraînement normale, comme tous les autres, explique le technicien. Il est en phase de reprise, d’où un certain déficit de rythme. Mais il aura du temps de jeu. »

Du jeu, l’ancien artificier du Gym (36 buts en deux saisons), recruté à hauteur de 15 millions d’euros cet été, en redemande. Après avoir brillé face aux Girondins de Bordeaux (1-1) puis joué de malchance sous le maillot bleu face à la Biélorussie (0-1) en se blessant à la demi-heure de jeu à l’adducteur droit, le natif de Rillieux-la-Pape (près de Lyon) se fait déjà une joie de fouler la pelouse du Vélodrome.

« J'ai la chance d'être bien rétabli, donc je vais pouvoir être opérationnel. C'est une bonne nouvelle pour moi. Il y a une réelle impatience de pouvoir jouer et vibrer avec ce public qui est exceptionnel. Sur le terrain, j'imagine qu'on se sent un peu pousser des ailes », confiait le néo-international (3 sélections) il y a quelques jours.

Courbis : « Il me fait penser à Henry et à Salif Keita »

Alors, indispensable Rémy ? « Sans aucun doute » selon l’ancien défenseur olympien, Eric Di Méco. Convaincu des bienfaits de son retour à la pointe de l’attaque marseillaise, le champion d’Europe 1993 promet un avenir radieux au joueur phocéen. « J’attends avec impatience son association avec Gignac. Je suis plutôt fan de Rémy, notamment en raison de ses aptitudes à jouer aussi bien en profondeur que dans les espaces. C’est un joueur complémentaire qui a déjà fait ses preuves sur le plan international avec les Bleus, face à la Norvège puis la Biélorussie. »

Même optimisme chez Rolland Courbis, ancien coach olympien (1997-1999). « Il me fait penser à la fois à Thierry Henry et à Salif Keita (« la Panthère Noire », attaquant malien de Saint-Etienne et de l’OM dans les années 70, ndlr). Rémy est capable de faire la différence à tout moment. J’ai beaucoup apprécié son rendement avec les Bleus, notamment sa vivacité et sa vélocité. Je suis persuadé qu’il possède du caractère nécessaire pour s’imposer à l’OM. D’ailleurs le contexte autour du club va forcément l’aider à se transcender. » Sochaux, qui réalise un début de saison convaincant et reste sur un match de feu face à Nice (4-0), constituera un premier test de qualité.

Farouk Doukhi