Rémy, droit au but ?

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« Quand mes joueurs rejoignent leur sélection, je sais comment ils partent, mais pas comment ils reviennent… » Mercredi, Didier Deschamps n’avait pas trop d’appréhension au moment de retrouver Loïc Rémy. Pour sa quatrième sélection en équipe de France contre la Roumanie (2-0), l’attaquant phocéen a libéré son équipe et marqué son premier but en Bleu, son deuxième cette saison, le premier ayant été inscrit avec… Nice (2e journée, Lorient-Nice, 1-2). « Je n’ai pas franchi un cap avec ce but, explique le Marseillais. Mais il va me donner beaucoup de confiance. J’espère que cela va continuer dans le même sens en club. Je suis à la recherche de buts, il ne faut pas se le cacher. » Car avec l’OM, son compteur est toujours vierge.
Le retour de l’ancien Niçois était très attendu au Centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus. Adjoint de Didier Deschamps, Guy Stéphan avait beaucoup de questions à lui poser. Jeudi, les deux hommes ont pris le temps de discuter : « Il a voulu savoir ce que j’avais ressenti après le but, mes sensations, raconte Rémy. Je l’avais revu mais je n’en avais pas reparlé. »
« Je dois y arriver aussi en club »
Guy Stéphan a voulu tout savoir sur le coup d’éclat de Loïc Rémy : « La manière dont il fait son démarrage, dont il a frappé, dont il a ressenti l’adversaire qui était à sa gauche (Chivu), et même ce qu’il a ressenti entre la frappe et le moment où il les filets ont tremblé, explique Stéphan. Faire raconter un but à un joueur, c’est très important. C’est une technique d’ancrage. On veut savoir ce que le joueur a ressenti, vu et entendu. » L’objectif est d’aider le joueur à se libérer. « C’est ce que j’ai fait lorsque je suis entré contre la Roumanie, affirme Rémy. Je dois y arriver aussi en club où il y a beaucoup d’attentes. »
Si le poste d’attaquant a toujours été très difficile à gérer d’un point de vue psychologique, à Marseille, toutes les techniques sont bonnes pour mettre les joueurs phocéens dans les meilleures conditions : « Jean-Pierre Papin regardait tous ses buts les après-midi de matches, se souvient Stéphan. C’est une technique qui n’a pas trop mal marché. » En effet : 184 buts en seulement 6 saisons sous le maillot olympien ! C’est tout le mal qu’on puisse souhaiter au néo-marseillais…