Rennes: Genesio juge la journée contre l’homophobie "pas nécessaire"

La journée contre l’homophobie organisé ce week-end en Ligue 1 n’a pas été du goût de tous les acteurs. Plusieurs joueurs ont ainsi refusé de porter un maillot floqué d’un numéro aux couleurs arc-en-ciel. Bruno Genesio, entraîneur de Rennes, estime que l’opération sort un peu du cadre du football et estime que la Ligue de football professionnel (LFP) pourrait s’en passer. Il ne portait pas le brassard arc-en-ciel arbiré par certains de ses pairs (comme Christophe Galtier, Paulo Fonseca ou Philippe Clément).
"Ce n’est pas la peine de vouloir afficher tout le temps"
Son capitaine, Hamari Traoré, avait aussi décidé de faire l’impasse comme les autres capitaines de Ligue 1. "C’est un choix des capitaines de porter le brassard du club, a expliqué Genesio. Je n’ai pas d’autres commentaires à faire rapport à ça."
Il a poursuivi sur le sujet en s’interrogeant sur le bienfondé de cette journée. "Personnellement je suis contre toutes les formes de discrimination, a-t-il assuré. Il n’y a pas de place pour les discriminations dans le foot comme dans la vie. Mais je pense aussi que nous sommes là pour jouer au foot et c’est ça qui est le plus important. Chacun est libre de penser et faire ce qu’il veut. Je vous le dis on est contre toutes les formes de discriminations mais je ne suis pas certain que ce soit nécessaire de faire une journée contre l’homophobie. Je pense qu’on a tous conscience de ça et que ce n’est pas la peine de vouloir afficher tout le temps… On peut aussi avoir plein d’autres causes pour lesquelles on pourrait avoir plein de maillots différents toutes les semaines."
Eric Roy, entraîneur de Brest, avait aussi invité la LFP à se concentrer sur le football en accusant l’instance de fausser la lutte pour le maintien en programmant cette journée en fin de championnat. "C'est très bien que la Ligue s'engage, même si elle doit surtout s'occuper du football, a lâché le technicien. Mais si tu le fais... Moi personnellement, je ne suis pas content qu'à Toulouse, il y ait cinq joueurs qui ne jouent pas contre Nantes! Cinq joueurs qui ne vont pas jouer parce que cette problématique les gêne, et ils jouent contre Nantes, qui se bat avec nous pour se maintenir!"