Rennes-Nice: "On a besoin d'être au taquet sinon on redevient une équipe quelconque", constate Stéphan

Il n’y a plus d’équipe invaincue cette saison en Ligue 1. Après trois succès de rang contre Montpellier (1-0), Paris (2-1) et Strasbourg (2-0), le Stade Rennais a chuté sur sa pelouse ce dimanche face à l’OGC Nice (2-1). Dans un Roazhon Park presque plein, les Bretons menaient à la pause après avoir ouvert le score grâce à l’aide bien involontaire de Gautier Lloris, petit frère du gardien des Bleus, qui a prolongé dans son propre but une tête de Jérémy Morel (25e).
Mais les Aiglons, bien plus séduisants, en seconde période, ont égalisé sur un penalty mérité, Youcef Atal étant pris en sandwich à l'entrée de la surface par Benjamin Bourigeaud et Hamari Traoré. Wylan Cyprien l'a transformé en prenant Edouard Mendy à contre-pied (63e). Et au bout du suspense, c’est Racine Coly, seul au deuxième poteau, qui a donné la victoire aux siens, de la cuisse (90e+2). Pour Julien Stéphan, son équipe "a manqué d'énergie, d'intensité, de qualité technique".
"Ça prouve qu'on a besoin d'être au taquet"
"Nous avons fait une dernière demi-heure décevante, et le penalty (de Nice) a changé beaucoup de choses. C'est surprenant car on avait fait une première période assez convaincante, dynamique, au niveau de l'expression collective. On avait eu beaucoup de coups de pied arrêtés, on les avait mis en danger. Il y a eu une panne de lumière, on les a laissés croire et espérer, puis on a été punis. Ça prouve qu'on a besoin d'être au taquet, à 100% tout le temps, sinon on redevient une équipe quelconque", a analysé l’entraîneur rennais, lucide sur les manques affichés par ses joueurs face à une formation niçoise qui était pourtant décimée en défense avec les absences de Dante, Christophe Hérelle et Malang Sarr.
"On a été moins convaincants dans les duels. Quand on y est tous, on a un niveau de jeu intéressant. Il suffit qu'un ou deux soient moins bien et ça met toute l'équipe à mal", a-t-il poursuivi, regrettant les erreurs défensives de son groupe. "Les trois penalties sifflés contre nous (en quatre matchs), ça montre qu'on laisse trop souvent l'adversaire rentrer et percuter dans notre surface", a ajouté Stéphan.
Malgré ce revers, Rennes est assuré de passer la trêve hivernale à la deuxième place du classement. "Neuf points sur douze, le bilan comptable est très bon. On a joué deux équipes solides à l'extérieur, Montpellier et Strasbourg, on a battu le PSG, et là on a un accroc aujourd'hui. Il y a eu un contre-coup physique et mental, assez inexplicable pour l'instant. On était fatigués sur la fin donc il va falloir en discuter ensemble", a conclu le technicien breton. Rennes, qui est tombé d’accord avec Strasbourg pour le transfert de Jonas Martin, tentera de se reprendre le samedi 14 septembre face à son voisin brestois.