Rennes perd les pédales

Battus (2-1) par Lorient sur sa pelouse, des Rennais très énervés, et qui ont terminé le derby breton à neuf, ont grandement hypothéqué leurs chances de qualification en Ligue des champions.

Jamais en championnat une équipe lorientaise n’était venue s’imposer au stade de la Route de Lorient. Sous l’impulsion d’un tandem Gameiro-Amalfino flamboyant, les hommes de Christian Gourcuff ont conjuré le sort lors d’un derby riche en occasions de but. Désormais sur une série de cinq matches sans victoire, Rennes pourra regretter longtemps l’expulsion sévère de Souprayen à la 38e minute, à la suite d’une semelle sur Monnet-Pacquet.
Dalmat avait pourtant ouvert le score (23e), sur un raid en solitaire parti du côté gauche et conclu d’une frappe à ras de terre mal évaluée par Audard. Inspiré sur ses lancements de jeu, Lorient se montre dangereux par Gameiro, en manque de réussite malgré trois grosses occasions en première période (9e, 29e, 35e). Satisfait de la production de son équipe, Christian Gourcuff avait la banane à la fin du match : « La première expulsion a changé la donne et cela a été plus facile pour nous. Ce soir, on a retrouvé du jeu fluide et du plaisir. On a retrouvé des sensations. Dans le jeu, il n'y a pas eu photo. » Et Gourcuff de glisser dans un sourire : « C'est bien pour moi d'avoir gagné à Rennes, il fallait que ça arrive avant la retraite…. »

17e but pour Gameiro

Dès son retour sur le terrain, Lorient campe dans la moitié rennaise et trouve la faille sur un débordement d’Amalfitano magnifiquement conclu par Gameiro d’une tête décroisée (49e). Après un mois de silence, le buteur lorientais inscrit le 17e but de sa saison. Et c’est à nouveau sur une combinaison de son duo d’attaque que Lorient prend l’avantage. Du haut de ses 19 ans, Coquelin en vieux renard des surfaces glisse au fond des filets une frappe d’Amafitano mal repoussée par Douchez (61e).
En infériorité numérique, Rennes peine à se montrer dangereux et finira même le match dans la confusion d’une nouvelle expulsion de Kana-Biyik pour contestation. Les hommes d’Antonetti confirment leur incapacité à tenir un sprint final. « On joue avec les moyens du moment, confiait le coach rennais Frédéric Antonetti à l’issue de la rencontre. A force de tirer sur la corde, elle casse... On n'a pas tous nos arguments en ce moment. Cela n'enlève rien à la victoire de Lorient, elle est méritée. Cette année, on accumule tous les malheurs du monde. Maintenant, il faut limiter les dégâts. » Pour rappel, lors de la saison dernière, ils n’avaient remporté aucun de leurs huit derniers matchs.

SR