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Rio Mavuba : « Je conseille à Hazard de rester ! »

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Dans le cadre de la semaine des capitaines sur RMC, le milieu lillois a évoqué l’actualité de son club, rythmée par la course au podium en L1. Rio Mavuba, six sélections entre 2004 et 2007, parle aussi du futur et du Grand Stade.

Est-ce une bonne ou une mauvaise saison pour Lille ?
Elle est plutôt mauvaise au niveau des coupes, mais au niveau du championnat, elle est plutôt bonne. On a vécu pas mal de changements et on a deux équipes devant, Paris et Montpellier, qui vont vite. Je trouve qu’on ne s’en sort pas mal. Il a fallu qu’on prenne nos marques avec beaucoup de changements avant et pendant la saison. Mais au final, on fait une bonne saison et on voit qu’on améliore nos stats en termes de possession de balle.

Rêvez-vous encore de conserver votre titre de champion ?
Ça partait compliqué. Ils avancent vraiment à un gros rythme, plus de deux points par match. Paris ne perd pas beaucoup, met des buts dans les arrêts de jeu. On pourrait dire qu’ils ont la réussite du champion. La même que nous, l’année dernière ? Non, c’est encore plus énorme chez eux !

Et rattraper Montpellier, c’est envisageable ?
Sept points, c’est quand même beaucoup sur dix matches. Je ne vois pas pourquoi ils craqueraient maintenant. On croyait qu’ils allaient craquer en janvier et ils sont toujours là. Ça a été compliqué à Nancy (0-1, deux expulsés) mais je ne les vois pas lâcher. On peut y arriver, sachant qu’on doit les jouer, mais ce sera dur.

Jouer la Ligue des champions au nouveau Grand Stade doit être motivant, non ?
On espère que ce stade va bientôt arriver. Ça va être un super outil. Se projeter, ça dépend de la fin de saison. Que l’on finisse en Ligue des champions ou 4e, ce ne sera pas du tout la même chose. La Ligue des champions, on l’a découverte cette année, pour la plupart des joueurs. La jouer deux années de suite nous ferait progresser.

L’état d’esprit a-t-il changé par rapport à l’année dernière ?
L’année dernière, on jouait ensemble depuis deux-trois ans. On avait faim tous ensemble, on avait l’esprit coupe ! Ça nous manque cet esprit-là cette saison. On l’aura quand on se connaitra tous vraiment bien. C’est ça qui nous a aidés à réaliser le doublé l’an passé.

Par rapport à tous ces départs (Rami, Gervinho, Sow, Cabaye, Obraniak…), quelle a été la réaction du capitaine ?
Le club a toujours été clair avec nous. Ils n’étaient pas obligés de tout nous dire. Ils n’ont jamais souhaité les départs de Sow et Obraniak, sans remplaçant. Mais aujourd’hui, Pedretti prend ses marques, Nolan Roux marque, le retour de Tulio De Melo nous fait du bien aussi, et Dimitri Payet qui va revenir.

Quelle est votre opinion sur Eden Hazard ?
Eden a beaucoup de talent et il est à l’écoute, même s’il faut le recadrer de temps en temps. C’est l’un des joueurs au plus fort potentiel que j’ai croisé. Il se fait un peu tailler parfois mais il bosse, arrive à l’heure à l’entraînement. Il faut parfois le bouger un peu en match pour qu’il fasse les efforts défensifs. Mais ça va être un très grand s’il part dans un grand club. Cela dit, moi, je lui conseille de rester ! Mais il a envie d’Angleterre et de progresser. En pensant à nos primes l’année prochaine, je pense qu’il vaut ses 45 M€ (rires).

Vous sentez-vous toujours inscrit dans le projet du Losc ?
C’est une évidence. Je l’ai dit l’année dernière et je le répète. Si par malheur, il n’y avait pas de podium, on réfléchirait un peu plus. Mais … oui, je serai Lillois l’année prochaine quoiqu’il arrive.

Parlez-nous du Conseil des sages qui se réunit autour de Rudi Garcia.
Il y a Landreau, Debuchy, Chedjou, Balmont, Pedretti et moi. On s’assoit autour d’une table, on parle de tout, du groupe, des mises au vert. Il nous demande notre avis, mais c’est toujours lui qui a le dernier mot ! C’est bien d’avoir un coach à l’écoute de son groupe.

L’équipe de France, y pensez-vous encore?
Je n’ai plus trop envie d’en parler. Ce n’est pas que je n’y pense pas mais il y a un choix de sélectionneur que je respecte. J’ai l’impression de donner le maximum pour y être. J’aimerais bien croiser Laurent Blanc et peut-être qu’on en parlera. Mais je n’ai jamais été un titulaire indiscutable en Bleu. Quand je suis arrivé, il y avait encore Vieira, Makelele. J’étais jeune et je me dis que je suis plus aguerri, plus costaud pour affronter ça.

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