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Riolo : « Le retour des "Gros" … »

Daniel Riolo

Daniel Riolo - -

Retour sur la J15 de Ligue 1, marquée par les succès de Monaco, de l’OM et du PSG.

Ce PSG/OL s’annonçait séduisant. L’OL, qui était arrivé blindé la saison dernière au Parc, vient avec un milieu en losange et une compo offensive. Grenier, Gourcuff et deux attaquants, ça me plaît. C’est audacieux. En face, privé de Matuidi, le PSG évolue avec Pastore au milieu. Devant Lucas prend la place de Lavezzi. Si avec tout ça, le match n’est pas enlevé, c’est à ne plus rien comprendre.

Mais ce qu’on comprend encore moins, c’est la compo de l’OL lors de l’entrée des équipes. Gomis n’est finalement pas là et c’est Koné qui joue. Garde aligne donc un système bizarre. 3 défenseurs dans l’axe et Gourcuff juste derrière Lacazette comme seul attaquant. Un 352 en mode offensif, un 541 en phase défensive.

Ça n’a plus rien de séduisant et comme le PSG débute sur un rythme tranquille, c’est d’abord un choc plutôt terne. Il faut attendre 26 minutes pour voir une occasion. Elle est énorme. Lacazette frappe sur la barre après s’être défait de la charnière centrale parisienne. C’est l’OL qui est mieux entré dans le match.

L’occasion de l’OL semble avoir réveillé les Parisiens. L’emprise est vite nette. L’effet aussi. Sur corner, Cavani marque. Sans forcer, le PSG mène. La suite devient alors plus simple. Verratti et Pastore éclairent le jeu sur l’action du péno. Ibra rejoint Cavani au classement des buteurs.

La seconde période est une promenade. Le 3e but vient vite. L’OL sait qu’il ne peut pas lutter. Résigné, Garde sort Grenier et Gourcuff pensant déjà au match suivant. Paris met un 4e but, conclusion d’une énorme supériorité dans tous les domaines.

« L'OM avait donné le ton »

C’était donc le WE des « gros » qui gagnent, qui reviennent, qui s’affichent. L’OM avait donné le ton dès vendredi soir. Une troisième victoire de suite et le médiocre mois d’octobre qui se transforme en lointain mauvais souvenir. Face au champion 2012 devenu un quidam de L1, tout autre résultat était difficile à envisager. La plupart des commentaires ont souligné le manque de clinquant de ce succès, mais on pourrait presque penser que c’est une bonne nouvelle. Une courte victoire sans relief, un match qui aurait pu mal tourner mais qui finalement se termine bien, ça ressemble à l’OM de l’an dernier. Gagner et briller, c’est de toute façon pas très tendance en L1, alors à quoi bon attendre plus ?

Signalons néanmoins la nouvelle belle partie de Thauvin qui est donc l’homme fort de l’OM. A 20 ans, il a donc assumé un été compliqué pour devenir un leader technique du club. Ça me pousse un une sorte de bravo légèrement ironique. Car sans rien nier de ses qualités, indéniables, ça ne peut pas être bon signe pour ce club. Encore que, après tout, pour la L1, ce genre de signes, à mes yeux preuve d’une politique sportive défaillante, n’est pas trop grave. Pour monter un club « européen », c’est en revanche plus handicapant. Mais l’Europe, on sait bien qu’en L1, tout le monde s’en fout…

Toujours en L1, Lille a donc bien piqué le costume de l’OM de la saison dernière. 1/0, un tir, un but et une défense solide. C’est aussi glamour qu’une camionnette en bordure du bois, mais c’est efficace… pour qui n’est pas exigeant.

Mardi soir, ce sera au tour des Marseillais de tenter leur chance. Ce sera un choc de L1. Un moment important pour les deux équipes. Je parie que des deux côtés les discours des coaches tourneront autour de la méfiance, du bien être en place, du risque mais pas trop et du sacro-saint équilibre. S’ils pouvaient signer pour un nul, Girard et Baup seraient déjà en train de se disputer le stylo.

Hors L1, Monaco continue d’avancer sans faiblir. L’imbroglio autour de la blessure « cheloue » de Falcao n’a perturbé personne. Sans sa star de l’attaque, l’ASM a gagné contre… contre qui déjà ? Ah oui Rennes ! Ce club est en train de doucement glisser vers l’anonymat le plus total. Avant il y a avait Antonetti et les catcheurs. Ça faisait causer. Il y avait, Salma aussi. Une fois de temps en temps, elle venait se montrer et ça procurait autant de plaisir que tout ce qu’on pouvait voir dans dix matches de Rennes. Même Feret qu’on aimait bien ne fait plus rien et n’a même plus la confiance de son nouveau coach qui devait nous régaler.

Mais revenons à l’ASM et à son homme fort du moment, James. Il paraît qu’on ne sait pas trop ou le mettre sur le terrain. Je serais tenté de dire que peu importe. Le Colombien a trop de classe pour qu’on se pose la question. Falcao devant, et lui derrière, on ne peut pas passer à côté d’un tel duo. Moutinho est assurément un joueur de grand talent aussi, mais je crois que c’est à lui de trouver sa place, de s’adapter. Ranieri doit trouver la solution pour associer ces joueurs. Et si hiérarchie, il doit y avoir, elle doit pencher en faveur des deux colombiens.

Questions du week-end :

Ça va lui plaire la L2 à Hervé Renard ?

Il paraît que ça travaillait trop avec Ravanelli à Ajaccio. Et maintenant, c’est comment ?

Jean Fernandez a-t-il compris le message de son président et si oui, on attend la démission ?

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Daniel Riolo