Riolo : « Paris et Monaco à l’aise… »

Retour sur 21e journée de Ligue 1, marquée par le large succès du leader parisien contre Nantes (5-0) et la victoire de Monaco à Toulouse (2-0).

Prendre cinq points d’avance sur Monaco, dix sur le LOSC, en battant Nantes, le PSG pouvait faire un trou conséquent au classement ce dimanche. Avec son équipe-type, Paris était attendu pour un nouveau « tour de chant ». Et la démonstration est évidente. Une passe à dix souvent frustrante parce que le PSG pourrait faire beaucoup plus. 2-0 à la pause, le travail est fait mais il a un goût de minimum. Le jeu de possession empêche Nantes d’exister mais il donne l’impression que le PSG ronronne. Ça tourne en rond. On a envie de leur demander des buts, encore plus, toujours plus. Le public patiente en attendant l’ouverture et se distrait grâce aux gestes techniques d’Ibra, Verratti ou Motta. La marge est évidemment énorme.

Le PSG va faire plus. Ça va même se transformer en festival. Lucas apporte de la vitesse et Paris accélère. A 20 minutes de la fin, c’est terminé depuis longtemps. 5-0, c’est beaucoup, mais Nantes a trop vite accepté la fessée. Blanc peut faire tourner. Mercredi, c’est la Coupe, c’est Montpellier. Et c’est quand la Ligue des Champions ?

La journée avait débuté par une grosse affiche. Le 3e contre le 4e, normalement, ça donne envie. Pourtant, qui s’attendait à un bon match ? Il faudrait d’ailleurs ajouter une case aux grilles de jeu. Bon match ou mauvais match. Sur ce Sainté/Lille, beaucoup aurait misé sur l’ennui. La cote ? 1,5 maxi. Résultat, comme prévu, on s’est ennuyé ferme. Comme on dit dans ces cas-là, retenons les 3 points. Prenons acte d’un début 2014 raté par Lille et d’un Sainté en lice pour accrocher le podium. Encore que, il paraît que les Verts n’en veulent pas vraiment de cette 3e place. Le club n’est pas prêt, dit-on. Déjà qu’il n’était pas apte à jouer l’Europa League, on comprend les réticences du club.

En attendant de savoir si Saint-Etienne compte jouer toute la saison sur ce terrain pourri, l’OM pouvait apprécier cette défaite du LOSC et tenter de se rapprocher au classement. Mais la pelouse neuve n’a pas résisté à la pluie. Oh, pas un déluge, une grosse pluie. Visiblement assez forte pour contraindre l’arbitre a annulé le match. On a changé la pelouse, mais pas les bâches !

Ah, le professionnalisme français !! On se régale en ce moment. Les arbitres, les pelouses, les joueurs… Un festival. En écho, voilà que tombe une interview d’Ancelotti qui souligne le manque de rigueur des joueurs français. Rien de neuf. Deschamps, Garde, Heinze, Barton se sont, entre autres, souvent plaint de « notre » mentalité. L’ex-coach du PSG, l’ex-directeur sportif du club, en avait également déjà parlé. Le joueur d’Ajaccio, Tonucci, a confirmé ce qui n’est plus une info mais un constat terrible. « Avec Ravanelli, c’était trop dur », dit-il. Et il ajoute en substance : « Changer de méthodes, oui. Mais doucement ». Et c’est justement en douceur que le club corse va descendre en L2, sans Ravanelli. On avance bien dans notre foot ou pas ? Me rends pas compte ?

Les matches du samedi soir ne méritant aucune mention, restait à se plonger dans ce dimanche qui proposait d’observer l’OL, Monaco et le PSG. C’est donc une certitude, l’OL va beaucoup mieux. Dire que tout est parfait, que ça respire la sérénité et la maîtrise serait néanmoins exagéré. Grâce à un très bon Bedimo, Lyon a d’abord fait un bon début de match. Mais menant 1-0 (encore Lacazette), l’OL ne s’est pas toujours montré supérieur à Reims. Incapable de maintenir un gros rythme, l’OL a même parfois donné l’impression de pouvoir être puni. Un scénario souvent vu cette année. Inquiet, Garde a même sorti Lacazette pour mettre Koné ! Le très beau but de Fofana sur la fin a tranquillisé toute l’équipe. Actif, le duo Grenier-Gourcuff n’a pas été brillant. Un 11 lyonnais cohérent s’est dégagé. Un schéma tactique aussi. Le plan A est donc clair. En anticipant un peu, on peut se demander comment Garde va gérer les quatre compétitions en cours. Mais en attendant, l’OL va juste savourer le fait d’être redevenu une bonne équipe de L1…

La 3e place ne devrait pas concerner Monaco. En allant gagner à Toulouse (2-0), l’ASM a effet conforté sa 2e place et montré que le « tout petit » passage à vide est terminé. Pourtant le TFC n’a pas été étouffé, loin de là. Au terme d’une première période très moyenne, Monaco aurait largement pu être mené. Toulouse a, en effet, raté deux grosses occasions de but. Deux opportunités de rendre ce match très compliqué pour l’ASM. Mais cette équipe a de la classe, et ça permet toujours de se sortir d’un mauvais pas. Après le but opportuniste inscrit en première période, Monaco a disputé une belle seconde période. Une partie conclue par un geste de grande classe d’Ocampos. 2-0, ça semble net même si ça ne l’a pas été tant que ça. Dans ce match, Ranieri a semblé vouloir envoyer un message à son groupe. Moutinho sur le banc, Germain et Kondogbia titulaires, Falcao qui ne termine pas le match, Ranieri a fait le boss. Ses choix et même ses changements ont payé. Avec 5 points d’avance sur le 3e, Monaco reprend ses aises dans cette L1…

Questions :
Pelouses, arbitres, pluie… le foot français en mode pro, c’est pour quand ?
Le projet de Rennes prévoit il un passage en L2 ?

Sur les 5 dernières saisons, la 3e place s’est joué en moyenne à 69 points. Si on se tient à ce chiffre, il en manque 29 à Lille, (1.7 par match), 32 à Sainté, (1.88) et 37 à l’OM, (2.05)… Dit autrement, ça peut aussi être 9/10 victoires pour le LOSC, 10/11 pour les Verts et 12 pour l’OM. Faites vos jeux…

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La rédaction