Rocheteau : « Le plus gros derby de France »

Il en a vécu à la pelle pendant ses neuf saisons stéphanoises (1972-1980). A quelques encablures du 104e derby entre les Verts et l’OL, Dominique Rocheteau, vice-président du conseil de surveillance de l’ASSE, évoque ce moment si particulier de la saison.

Comment abordez-vous ce match face à l’OL, votre quatrième derby en tant que dirigeant ?
A chaque fois, même lors de la victoire lors du 100e derby (1-0), j’ai ressenti une plus grande motivation des Lyonnais. Il faudra être à leur niveau samedi. Les derbies, ça se joue sur ça, la volonté de gagner, comme un match de coupe. Même si l’OL est favori – on ne joue pas dans la même cour même si on est devant eux –, on reste dans une position intéressante. On a beaucoup moins de pression qu’eux.

La valeur du derby est-elle la même que lorsque vous étiez joueur ?
Il existe toujours la même ferveur. Je discute avec les gens, les supporters, ils attendent beaucoup de ce match, le match de la saison. On n’a pas l’habitude de jouer l’Europe et ce sera un match de ce niveau-là. Pour les supporters, c’est important de faire une bonne saison, mais il faut aussi gagner le derby.

Qu’est-ce qui fait la saveur d’un derby Saint-Etienne-Lyon ?
Ce sont de très beaux souvenirs quand on les gagne ! C’est sûrement le plus gros derby de France. Dans le Nord, en Bretagne, ce n’est pas la même chose. L’histoire de ce match, entre deux clubs importants du championnat de France, qui ont remporté beaucoup de titres, est considérable.

Certains derbies vous ont-ils marqué ?
Oui, surtout celui de 1977 à Gerland ; on avait joué trois jours plus tôt à Anfield Road face à Liverpool (1-3 en quart de finale retour de la C1). Sur un terrain impraticable, Jean-Michel Larqué et moi en fin de match avions marqué. Même à cette époque, alors qu’on dominait la D1, le match contre Lyon était toujours difficile, serré. J’en ai joués et gagnés pas mal, mais c’était souvent très rude.