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Rôle-clé mais non-décisionnaire... À quoi servent les opérateurs VAR qui assistent les arbitres vidéo?

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Membre indispensable des équipes de l'assistance vidéo à l'arbitrage, l'opérateur occupe un poste technique qui a pour mission de proposer les images demandées par l'arbitre vidéo. Il est employé par le prestataire en charge du système de la VAR.

Une fonction essentiellement technique, pas décisionnaire. Le rôle de "l'opérateur" au sein de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) dans le football attire l'attention de bon nombre d'internautes depuis plusieurs jours. Un intérêt consécutif à des révélations faites par le média marseillais Massilia Zone au sujet d'un des ces opérateurs qui officie régulièrement en Ligue 1. Ce dernier est accusé d'avoir tenu des propos contre l'Olympique de Marseille sur les réseaux, alors qu'il a travaillé sur des rencontres du club phocéen.

Le système de la VAR implique généralement trois ou quatre personnes: un arbitre vidéo, un arbitre assistant vidéo et un ou deux opérateur(s) d'image. Leur présence est obligatoire, sauf si les deux clubs sont d'accord pour utiliser la VAR uniquement avec l'arbitre vidéo principal et un opérateur en cas d'indisponibilité de l'assistant vidéo. Dans les grandes compétitions, il y a parfois trois opérateurs d'image, un arbitre assistant support pour assurer la coordination ou un arbitre assistant vidéo dédié aux hors-jeu.

L'arbitre vidéo décide de tout

Les arbitres vidéo en Ligue 1 sont tous des arbitres professionnels de la Fédération française de football, qui alternent entre le sifflet et la VAR. Lorsqu'ils exercent sur un match, dans le centre de contrôle situé à Paris, ils sont en tenue officielle de la FFF. Ce n'est pas le cas des opérateurs d'image, qui sont des techniciens employés (en contrat longue durée ou en freelance) par le prestataire du système VAR. En France, la société Hawk-Eye Innovations est chargée du bon fonctionnement des outils qui permettent aux arbitres vidéo de travailler.

La mission principale de l'opérateur est de montrer les images que l'arbitre vidéo, placé à côté de lui, souhaite voir. Avec les multiples flux qui sont à sa disposition, l'opérateur peut suggérer des angles, mais c'est l'arbitre vidéo qui décide ce qu'il souhaite voir et de quelle façon. L'arbitre est aussi le seul habilité à parler avec l'arbitre central sur le terrain. Lors du contrôle d'un hors-jeu, l'opérateur effectue l'arrêt sur image et manipule les outils de démarcation. Mais l'arbitre valide le placement des lignes et peut changer l'image utilisée.

La performance qualitative d'un opérateur peut varier en fonction de sa capacité à communiquer efficacement avec l'arbitre vidéo, de sa maîtrise des outils et donc de sa rapidité d'exécution. Mais en principe, il ne peut pas avoir d'influence directe sur une décision arbitrale.

La fiche de poste de l'opérateur n'exige pas de diplôme particulier, mais réclame une "bonne connaissance technique" et des qualités de communication et de travail sous pression. Une ancienne offre d'emploi française et une offre actuelle de freelance à Milan (qui propose une rémunération débutant à 130 euros par mission) précisent qu'un intérêt pour le football est souhaitable mais pas indispensable.

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport