Runje : « J’assume ce qui s’est passé »

Le gardien du RC Lens regrette l’altercation qui l’a opposé à quelques supporters après la défaite à Lorient (3-0) samedi dernier. Mais il refuse de s’excuser et se dit prêt à tenir sa place ce week-end, à Félix-Bollaert, face à Caen lors de la 18e journée de L1.

Vedran Runje, vous avez semblé très en colère samedi après la défaite à Lorient…
Oui, parce déjà on venait de perdre. Ensuite, il y a eu des comportements qui m’ont déplu. C’est normal que les supporters soient fâchés par rapport à notre parcours. Mais il y a des limites. On est allé les saluer après le match, ils nous ont fait des bras d’honneur. Alors avant de monter dans le bus, j’ai pris mes responsabilités en tant qu’ancien du groupe. Je suis sorti les voir. Malheureusement, ça s’est mal fini. J’aurai peut-être pu mieux réagir. Mais j’assume complètement ce qui s’est passé.

Etes-vous prêt à faire votre mea-culpa ?
Non, surtout pas. Je me suis adressé à quatre ou cinq individus qui sont toujours là. Chaque fois qu’il y a une caméra, ils font leur cinéma. Mais ça ne concerne pas tous les supporters du Racing Club de Lens. Il ne faut pas généraliser. J’ai de bons rapports avec la plupart d’entre eux. Là, c’est devenu un truc personnel.

Dans ces conditions, le match face à Caen (18e journée de L1) s’annonce difficile ce week-end…
J’espère que je vais pouvoir tout prendre sur mon dos. Ça enlèvera de la pression aux plus jeunes de l’équipe. Moi, j’ai l’habitude, ça ne me touche pas. J’accepte qu’on se fasse siffler. On est 19e du classement. On n’a pas grand-chose à dire. Il faut faire profil bas. Les gens ont raison de nous siffler au stade. Mais on doit rester concentré sur notre objectif qui est de rester en Ligue 1.

Vous sentez-vous prêt à jouer dès samedi (19h) ?
Plus que jamais. Je ne recule pas. J’étais là lorsqu’on était au plus bas. Je suis toujours présent. Les gens qui ne sont pas derrière nous, ils n’ont qu’à pas venir au stade.