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Runje peut-il encore porter le maillot lensois ?

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Après la défaite à Lorient (0-3), le gardien des Sang et Or a insulté certains de ses supporters avec véhémence. Son entraîneur, Jean-Guy Wallemme, ne devrait pas lui en tenir rigueur.

A la sortie du stade du Moustoir, ils sont une quarantaine à attendre leur équipe. Echarpe Sang et Or autour du cou, massés derrière un grillage, ces supporters lensois se lâchent quand les joueurs font leur apparition. « Allez les chèvres, allez ! », leur lancent-ils pendant que ces derniers montent dans le bus.
Excédé par sa soirée lorientaise (défaite 3-0) et par ce cinquième match sans victoire, Vedran Runje leur répond : « Va n… ta mère, ça fait trois ans que je me casse le c… pour vous, fils de p… ! Vous n’êtes pas des supporters, vous êtes nuls. » L’image fait le tour des télévisions.
« C’est un comportement indigne d’un joueur professionnel », jugent les uns. « Runje était à bout », répondent les autres.
Un club aussi imprégné de culture populaire que le RC Lens peut-il laisser passer un tel incident ? Jean-Guy Wallemme, l’entraîneur lensois, semble, lui, décidé à faire preuve de clémence envers son gardien de but. « Vedran ne doit pas être aussi excessif et utiliser les mêmes morts que ces pseudo-supporters », estime-t-il en premier lieu.
Le Croate ne sera pas sanctionné
Avant de se montrer un peu plus compréhensif : « On peut être critiquable en tant que joueur, mais là, on a été attaqué en tant qu’homme. Après le match, les joueurs sont allés saluer les supporters. A ce moment-là, il y a déjà eu des gestes répréhensibles. On peut le comprendre. Mais comme Vedran l’a dit, il a fait son métier du mieux possible depuis trois ans. Il est resté en Ligue 2, il a fait remonter le club… »
Pour l’entraîneur lensois, la loyauté du Croate à l’égard de son club n’est pas reconnue à sa juste valeur. Voilà pourquoi il ne devrait pas le sanctionner lors du match à Caen ce week-end. « Ce n’est pas une question déplacée, admet-il. Mais certains de mes prédécesseurs et des joueurs n’ont pas assumé et ne sont pas restés. Ces gens-là, si on est dans l’extrême, il fallait les brûler (sic)… »

C. Z.