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Saint-Etienne : Clément entrevoit le bout du tunnel

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2 mars 2013, 24e minute de jeu. Jérémy Clément quitte la pelouse de Geoffroy-Guimard sur une civière après le terrible tacle du Niçois Valentin Eysseric. L’image est effrayante. Le Stéphanois souffre d’une fracture ouverte bi-malléolaire. Deux mois et demi plus tard, il se confie au micro de RMC.

L’image a fait le tour de la France. Et glacé bien des âmes. Deux mois et demi après sa terrible fracture ouverte de la cheville, Jérémy Clément a brisé le silence sur RMC. Et est revenu en longueur sur ce terrible coup d’arrêt. Si les jours qui ont suivi, le milieu de terrain stéphanois n’avait pas la tête au foot, la qualification en finale de la Coupe de la Ligue de ses coéquipiers, l’a clairement reboosté même si « ce n’était pas évident à vivre », confie-t-il.

Du bord du terrain, le Stéphanois assiste en spectateur à cette victoire historique face à Rennes (1-0). Et à cette joie indescriptible de ses coéquipiers qu’il ne peut pleinement partager : « Je l’ai vraiment fait pour eux de monter à Paris car pour moi, c’était compliqué. Ce sont ces matches qui me manquent le plus. Mais j’ai fait le fort ».

Une blessure qui appelle à la patience

S’il n’a pas joué, Clément a toutefois savouré ce succès à sa juste valeur. Le premier pour les Verts depuis 32 ans. Une motivation de plus dans sa convalescence : « C’était incroyable, magnifique. Ça me donne envie de gagner encore des choses, et de faire des saisons comme celles-là ». Mais se remettre d’une telle blessure appelle à la patience : « On y va par étapes. J’ai lâché les béquilles, je marche de mieux en mieux ».

Dans sa voix, de l’énergie, mais aussi une certaine lassitude d’être prisonnier de cette satanée cheville qui l’empêche de se projeter. « L’évolution de la blessure est compliquée, admet-il. On peut ressentir des choses, et ralentir un peu… ». Mais il lui semble apercevoir le bout du tunnel.

« Dans la tête, ça va mieux »

Dans sa lente – mais sûre – convalescence, Jérémy Clément est confiant et patient. Et n’éprouve aucune rancœur à l’égard de son « bourreau », le Niçois Valentin Eysseric. « C’était maladroit de sa part, souligne Clément. Il m’envoie quelques textos sympas de temps en temps, pour prendre de mes nouvelles. Je lui en ai voulu le 20 avril quand j’ai raté la finale, mais sinon, non. J’espère que pour lui, ça va. Et qu’il reviendra au top après sa suspension (11 matches, ndlr). »

Devenir spectateur de sa propre équipe, devoir mettre sa carrière entre parenthèses, Clément l’a fait. Bon an mal an. Mais aujourd’hui, le jeune Vert se relève : « Dans la tête, ça va mieux depuis que j’ai enlevé le plâtre. Maintenant, je peux conduire. Je suis motivé pour revenir, je fais tout pour bien me soigner et revenir le plus vite possible ». Et, le plus vite possible, pour Clément, c’est… dans 2 mois, à l’occasion de la reprise. « J’aimerais bien faire la préparation avec l’équipe au mois de juillet, être sur le terrain pour le premier match de championnat, début août. C’est le petit challenge que je me suis lancé ».

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