Saint-Etienne, le tube de l’été ?

Josuha Guilavogui - -
Il est beaucoup trop tôt pour savoir si le Saint-Etienne version 2011-2012 entrera dans la grande histoire du club. Mais il a tout de même réussi à égaler les Verts de 1973-1974, année du septième titre de champion de France de l’ASSE, en remportant ses deux premiers matches de championnat. Une performance jamais réussie depuis 38 ans. « Il ne faut pas s’enflammer puisque ça ne fait que deux journées, tempère ainsi Loïc Perrin. Mais on préfère quand même commencer comme ça. » Comme leur capitaine, les Stéphanois sont restés humbles samedi après leur victoire contre Nancy (1-0).
Le club se rappelle du scénario de la saison dernière, qui l’avait vu passer de la 1ere place en septembre à un 10e rang beaucoup plus anonyme au printemps (16e sur la phase retour). Et si l’équipe est très solide, elle pêche encore dans la finition. « Saint-Etienne est leader ex-æquo sans qu’un seul de ses attaquants - Bergessio et Sinama-Pongolle - n’ait marqué un but, analyse Jean-Michel Larqué, historique du club. On va demander aux présidents (Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, ndlr) s’il n’y a pas quelque chose à regarder de ce côté-là. »
Trois recrues dans les starting-blocks
A Bordeaux, les Verts s’étaient imposés grâce à deux coups du sort : un but contre-son-camp de Michaël Ciani et un centre-tir heureux de Pierre-Emerick Aubameyang. Samedi, la délivrance est arrivée du défenseur Sylvain Marchal à deux minutes de la fin. « Il y a eu plus de contenu, s’est félicité l’entraîneur Christophe Galtier. Les garçons n’ont pas lâché et nous y avons cru jusqu’au bout. » Malgré la prudence ambiante, l’espoir est tout de même permis, d’autant que le club dispose d’une profondeur de banc plus intéressante que la saison passée. Les recrues Steed Malbranque, Fabien Lemoine et Paulão n’ont pas encore joué. Leur rentrée pourrait être l’une des clés du maintien de l’ASSE dans les hautes sphères de la Ligue 1. Le déplacement à Marseille dimanche apportera quelques éléments de réponse.