
Saint-Etienne - Lyon : les dessous de la provocation de Joël Bats

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Dimanche, 20h15. Nous sommes à 45 minutes du coup d’envoi de Saint-Etienne - Lyon, à Geoffroy-Guichard, quand Joël Bats a la bonne idée d’aller accrocher une écharpe de l’OL dans les buts qui se trouvent devant la tribune stéphanoise. Alors que le Chaudron est déjà en ébullition pour ce derby tant attendu, le geste de l’entraîneur des gardiens lyonnais provoque la fureur des supporters des Verts, certains se précipitant même sur la pelouse pour aller lui faire savoir leur façon de penser, avec intervention du service de sécurité à la clé.
A première vue, le coup de l’écharpe n’est rien d’autre qu’une provocation grossière et particulièrement déplacée de la part d’un dirigeant. Mais son action, préméditée et validée par Rémi Garde, avait en fait une finalité bien précise. Une source proche de l’ancien portier nous a ainsi révélé les dessous de ce coup « tactique », dixit les Lyonnais. En plus d’apporter son soutien aux supporters rhodaniens interdits de stade, Bats a voulu attirer sur lui la colère des Stéphanois et canaliser leur haine pour décharger Mathieu Gorgelin, dont c’était la première titularisation en Ligue 1.
Gorgelin très moyen
Garde et Bats ont donc participé aux nettoyages des projectiles qui sont venus saluer l’arrivée de l’écharpe dans les filets afin de détourner l’attention sur eux. Et permettre par la suite au gardien de 23 ans de connaître une soirée plus tranquille. L’histoire ne dit évidemment pas si cette diversion aura eu une influence sur le cours de la rencontre. Ce qui est sûr, c’est que malgré un Gorgelin un rien fébrile, l’OL a fini par signer sur le fil un succès salvateur qui lui permet de remonter à la 7e place au classement, devant… Saint-Etienne. A la guerre comme à la guerre…
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|||Un geste très mal vu par la police
« C’est comme si on mettait une allumette en plein été dans une forêt », a estimé la police, ne goûtant que très peu à "l'inspiration" de Joël Bats. Les responsables de la sécurité se sont d'ailleurs posés la question de savoir si son geste ne méritait pas une garde à vue pour provocation, alors qu'un arrêté stipulait clairement que l'accès au stade Geoffroy-Guichard et de ses abords était interdit « à toute personne se prévalant de la qualité de supporter de l'Olympique lyonnais ou se comportant comme tel. » Dans la même veine, le port de l'écharpe du club par Jean-Michel Aulas et Rémi Garde fait débat, car il ne devait pas y avoir de supporters avec des signes ostentatoires (six mois de prison et 30 000 € d’amende étaient prévus en cas d’infraction à l'arrêté). Les joueurs n'ont quant à eux pas été inquiétés pour le port ostentatoire du maillot.