Saint-Etienne - Reims : les tops et les flops

Kévin Monnet-Paquet - AFP
LES TOPS
La révolte des Verts
Neuf tirs à deux à la mi-temps, une possession de balle largement supérieure (58%). Les Verts ont largement dominé le premier acte, sans parvenir à convertir en buts leur domination. Mais Saint-Etienne a retrouvé plus d’allant et de percussion en seconde période. Le meneur de jeu Benjamin Corgnet, très actif, a enfin pu être servi dans des zones dangereuses. Gradel a d’abord réveillé les Verts grâce à un maître coup franc des 20 mètres (1-1, 60e). Puis c’est l’inévitable Monnet-Paquet, homme du match, qui a offert la victoire à Saint-Etienne (2-1, 70e). Avant qu’Erding ne scelle ce succès en fin de rencontre (3-1, 81e).
Kevin Monnet-Paquet
Le néo-Stéphanois Kevin Monnet-Paquet a été omniprésent sur son côté droit. Avec ses débordements tranchants, l’ancien Lensois a créé de nombreuses occasions pour les Verts. Souvent dépassé, le latéral gauche rémois Franck Signorino l’a souvent laissé seul user de ses montées. Et les centres de l’ailier droit stéphanois en direction d’Erding étaient le plus souvent précis. A l’aise des deux côtés, Monnet-Paquet a aussi parfois permuté avec Max-Alain Gradel pour perturber la défense rémoise. Et il s’est retrouvé seul au second poteau pour offrir les trois points aux siens.
Benjamin Moukandjo
Parti de la droite, Benjamin Moukandjo a accéléré, s’est joué de trois Stéphanois avant de rentrer dans la surface et d’ouvrir le score (1-0, 27e) ! Cadré à l'origine, le tir de l’ancien Nancéien a été dévié par Loïc Perrin, à qui le but a finalement été accordé contre-son-camp. Qu’importe, cet exploit individuel offre à l’international camerounais son premier but sous les couleurs de Reims. Sur le premier tir cadré de son équipe, pourtant largement dominée par les Verts.
LES FLOPS
Grégory Bourillon
Souvent dépassé par le jeu fluide des Stéphanois au milieu de terrain, Grégory Bourillon n’a pas su avorter les percées balle au pied de Corgnet. Le milieu de terrain rémois a énormément souffert en seconde mi-temps sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. L’ancien Lorientais ne semble pas avoir l’abattage de Grzegorz Krychowiak, parti au FC Séville cet été. Bourillon a d’ailleurs logiquement été remplacé par Bocundji Ca (63e).
Les latéraux de Reims
L’arrière-gauche rémois Franck Signorino a souvent été dépassé par son adversaire direct, le virevoltant Kevin Monnet-Paquet, mais aussi par Max-Alain Gradel. Pas plus de réussite pour le latéral droit Aïssa Mandi quand Monnet-Paquet a changé de côté. Souvent pris de vitesse, les latéraux n’ont pas été d’une très grande aide à leur défense centrale, qui a logiquement craqué en deuxième mi-temps.
L’organisation défensive rémoise
Un tir, un but. Après avoir fait le dos rond, Reims a longtemps cru au hold-up. En s’appuyant sur un bon Kossi Agassa dans les buts et le capitaine de défense Mickaël Tacalfred, les Rémois ont d’abord repoussé tous les assauts des Verts en se regroupant devant leur but. Une tactique basique, typique d’une équipe de Ligue 1 en déplacement, qui peut difficilement tenir 90 minutes à Geoffroy-Guichard. Plutôt adepte du beau jeu, le nouvel entraîneur rémois Jean-Luc Vasseur a fait le choix du pragmatisme. Mais après la révolte des Verts en seconde période, le Stade de Reims n’avait aucune réponse à apporter.