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Salade niçoise indigeste pour l’OM

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Défait à la dernière minute par Faé (1-0), l’OM, dominateur pendant toute la rencontre, peut nourrir de gros regrets. Après un mois de novembre de feu, Marseille marque le pas.

Le superbe enchaînement de victoires face à Toulouse (1-0), Moscou (3-0) et Montpellier (4-0) n’aura-t-il été qu’un feu de paille ? Déjà accroché mardi sur sa pelouse par Rennes (0-0), l’OM semble courir après une réussite désormais envolée. Surpris à la dernière seconde par des Aiglons courageux mais inexistants offensivement, l’OM est désormais éjecté du podium alors qu’il avait l’occasion de reprendre la tête ce dimanche. Avec 26 points, les Marseillais ne devancent l’Olympique lyonnais qu’à la différence de buts.

Déjà entrevue la semaine dernière face à Monaco, d’où ils avaient ramené un point (1-1) malgré une mi-temps et demie jouée à dix, la ténacité niçoise a encore payé. Sous une pluie battante, les Aiglons n’ont jamais lâché, n’hésitant pas à mettre le pied sous l’impulsion d’un Renato Civelli rugueux sur l’homme mais efficace. A l’issue du match, le défenseur niçois n’en revenait pas : « C’était très dur, je ne sais pas si on mérite de gagner. On est heureux de gagner dans un stade comme ça. » Tout à sa joie de profiter enfin d’un brin de réussite, le coach Eric Roy a savouré : « On rêvait tous de gagner face à Marseille. C’est le genre de match qu’on aurait perdu il y a quelque temps. Depuis Monaco, on profite de ce petit coup de pouce du destin qui nous fuyait. Mais c’est aussi parce que les joueurs l’on provoqué, ils sont restés dans le match, même si on a souffert. »

Deschamps : « Jamais à l’abri »

Après un premier quart d’heure niçois, la domination marseillaise a constamment chatouillé la charnière Paisley-Civelli. Mais à l’image d’un face-à-face raté par Lucho face à Ospina à cause d’un mauvais contrôle (30e), Marseille a perdu le fil. Un manque de réalisme puni par un scénario catastrophe pour l’OM. Dans le temps additionnel, Ben Saada s’échappe côté droit et trouve Mounier, qui se retourne et sert en retrait Faé pour le 1-0. « On est un peu fatigué à force de jouer tous les trois jours », avance Taiwo. Les 12 400 spectateurs (petite chambrée pour un derby) du Ray exultent, Deschamps s’effondre : « On n'est jamais à l'abri. Au pire, on aurait pu faire 0-0. Sur leur seule frappe cadrée, ils marquent. Ce sont des grands moments, quand on est du bon côté ! ». Heureusement, la venue de Chelsea mercredi au Vélodrome sera dénuée d’enjeu. L’occasion de repartir du bon pied ?