Savidan : « Je ne rentrerai pas en conflit »

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Steve, comment expliquez-vous votre réveil face à Sochaux ?
J’étais un peu en hivernage mais j’étais présent. Le problème c’est qu’on dit d’un attaquant qu’il dort en regardant seulement les statistiques… J’étais effectivement en dedans au niveau des performances mais j’étais là en ce qui concerne la forme, même si j’ai avoué que j’avais eu un creux physique de février à avril. A mon âge (30 ans), je sais ce dont j’ai besoin pour être performant, surtout dans des moments comme ça.
Comment avez-vous vécu les critiques ?
C’est le jeu. Ça me plaît aussi d’être l’antithèse de la star. Je le revendique, avec mes bons et mes mauvais côtés. Il faut me prendre comme je suis. Il y a certainement des choses à modeler en fonction de l’équipe au sein de laquelle j’évolue. Une limite a tout de même été franchie en tombant dans la méchanceté. Les gens pensent qu’on leur appartient mais ce n’est le cas que quand je porte un maillot. Quand je l’enlève, je n’appartiens plus qu’à ma famille.
Mais donner fait aussi partie du métier…
Je ne suis pas un anarchiste qui veut se mettre contre tout le monde mais j’ai eu un parcours singulier et je ne suis pas formaté. Je ne cherche pas à être le bon ou le mauvais garçon de la L1 mais seulement à être en accord avec moi-même et avec ceux qui m’aiment. Certains supporters caennais ont dû être déçus que je ne marque pas deux ou trois buts par match en revenant de l’équipe de France. Mais dès mon arrivée en juillet, j’avais expliqué que je n’étais pas forcément la star que tout le monde attendait.
Caen va-t-il descendre en L2 ?
Non et en plus on va permettre à Marseille d’être champion (sourire) en battant Bordeaux lors de la dernière journée.
Envisagez-vous de rester à Caen en cas de relégation ?
Je n’ai pas à répondre à cette question aujourd’hui puisque rien n’est joué. Mon président sera le seul décideur puisque je refuse de rentrer en conflit avec mon club. Ce sera à moi d’apprécier la situation qui me sera proposée. Mais on peut aussi se poser la question : Est-ce que je reste si on se maintient ? Il faut poser les questions au bon moment.