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Seydoux : « Hazard ? Une chance d’avoir un joueur pareil »

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A la veille du choc de la 18e journée entre le PSG et Lille, Michel Seydoux, le président du club nordiste, fait le point sur les différents dossiers chauds du moment.

Connaissez-vous les nouveaux dirigeants du PSG?

Non. Je connais les anciens comme Philippe Boindrieux qui est toujours là et que je croise à des réunions au sujet des droits TV. Je ne connais pas leur président mais quand il y a de nouvelles têtes, c’est intéressant.

Que pensez-vous de l’obtention d’une partie des droit TV de la Ligue des champions par Al Jazeera ?

A un moment donné pour avoir les beaux matchs, il faut savoir les payer. Il y a deux phénomènes qui ont fait que les chaines gratuites sont passées à côté. D’une part, l’audience de la Ligue des champions sur TF1 a subi une grosse érosion. D’autre part, l’appétit des marchés internationaux pour cette compétition est en augmentation. Si TF1 et Canal avaient été désignés, nous aurions été le seul marché à stagner. Mais avec la Coupe de la Ligue et la Coupe de France, nous sommes le seul pays équilibré avec deux compétitions diffusées sur des chaines publiques. Certains systèmes à péage ont besoin de programmes majeurs et le football, aujourd’hui, est un des plus grands programmes que l’on puisse offrir aux téléspectateurs

Aimeriez-vous avoir, comme le PSG, un partenaire financier encore plus important pour pouvoir lutter en Coupe d’Europe ?

Ce qui est intéressant cette saison, c’est la manière dont le foot français est retransmis à l’étranger : qu’il s’agisse de Joe Cole chez nous, des Qatari au PSG qui ont amené de nouveaux joueurs de talent dans notre championnat, ou Lisandro à Lyon. Ce qui est important, c’est que notre football prenne une autre dimension et s’internationalise au niveau de l’audience. C’est pour cela que nous avons cherché à avoir des matchs qui seront diffusables en prime time en Asie. Nous devons si possible rattraper notre retard au niveau des moyens économiques globaux, comme la qualité des stades, les sponsors. Cela passe par du beau jeu, des beaux noms. Quand on voit le nombre de spectateurs que peut rassembler un Real Madrid-Barcelone…

Le nouveau stade arrive bientôt, pensez-vous avoir pris une belle avance sur la concurrence ?

Notre programme a été établi avant que l’Euro ne soit décidé. Après les difficultés de l’agrandissement du stade Grimonprez- Jooris, les collectivités ont été rapides et nous avons voulu répondre au défi de la métropole lilloise qui était de disposer d’un grand équipement. Il est vrai que c’est une chance pour nous de posséder le premier stade de nouvelle génération et de grande capacité en France. C’est important pour nous, pour la métropole, la dynamique du club. Pas seulement pour les finances.

Il y a beaucoup de dossiers en cours au niveau du recrutement, des prolongations de contrat : est-ce une période charnière pour vous ?

C’est le cas à chaque intersaison. Nous en avons traversé plus d’une avec succès dans l’histoire du club. Nous avons énormément de dossiers mais certains paramètres font qu’ils sont plus ou moins avancés. Le mercato d’hiver est surtout un mercato de dépannage, mais il est vrai que l’indisponibilité de Tulio de Melo et le départ de Moussa Sow à la CAN sont des choses sur lesquelles nous travaillons.

Si Eden Hazard partait, ce serait très compliqué de le remplacer…

La chance d’avoir un joueur pareil, et dont tout le monde parle, c’est bon signe pour nous. Si vous demandez au FC Barcelone comment ils feraient si Messi partait… Je suis un peu présomptueux de les comparer, mais c’est une réflexion que nous devons avoir. Si Eden était amené à partir un jour, il faudrait trouver des solutions. C’est sûr que ce ne sera pas facile de le remplacer mais jusqu'à présent, nous avons su trouver des solutions à chaque départ d’un de nos joueurs clés.