Simone : « Cela me rend triste »

Attaquant de l’AS Monaco de 1999 à 2001, Marco Simone est prêt à aider son ancien club.

Vous suivez l’actualité de l’AS Monaco ?
Je la suis. Elle me rend très triste. J’ai suivi l’intervention du président Campora et c’est vrai que c’est difficile de laisser un club comme ça, sans aucune personne à sa tête, sans aucun référent.

Que pensez-vous justement des déclarations de Campora ?
Ce sont des propos importants, venant de quelqu’un qui a beaucoup donné au club. La disponibilité de gens très proches de Monaco ne sera importante que s’il y a un vrai travail derrière. Je ne crois pas aux sauveurs, aux opérations commando. Il faut intervenir très rapidement pour redonner une stabilité à ce club, à cette ville. Il faut revoir l’organisation du club, de façon immédiate tout en préparant le futur.

Connaissez-vous personnellement le président De Bontin ?
Je le connais assez bien. J’ai eu plusieurs fois la possibilité de discuter avec lui concernant les difficultés que le club a connues ces dernières années. Mais comme le président Campora l’a dit, si on n’est pas dans le club, on ne peut pas forcément en comprendre tous les problèmes.

N’a-t-il pas voulu changer trop de choses en même temps ?
Dans toute reconstruction d’un club, il faut forcément faire un peu de nettoyage en pensant que cela lui fera du bien. Après, c’est toujours facile de critiquer. Si Jérôme de Bontin est arrivé, c’est aussi parce qu’il y avait eu des problèmes avant. Mais dans ce club, il y a encore des valeurs importantes. Il y a un excellent travail qui est fait au niveau du centre de formation.

Que lui conseilleriez-vous ?
Il pourrait continuer sa mission jusqu’à la fin de la saison. Après, à ce moment-là, il aurait pris une décision. Il faudrait déjà savoir pourquoi il s’en va. C’est difficile de gérer un club si on n’a ni les moyens financiers ni les responsabilités pour prendre des décisions importantes. Je souhaite à De Bontin de continuer. Je pense qu’il avait choisi de suivre une ligne. Bonne ou pas bonne, il fallait la suivre jusqu’à la fin parce qu’on ne peut pas laisser un club sans président.

Seriez-vous prêt à aider le club ?
Comme le président Campora, je suis disponible pour aider le club. Je suis prêt à mettre de côté mon travail pour être à la disposition de l’AS Monaco mais seulement s’il y a un projet. Il faudra avoir la sérénité et la clarté de dire à tout le monde ce qui ne va pas. Si on ne peut pas faire certaines choses dans un club, il faut que l’ensemble soit responsable et confiant dans ce qu’il peut dire et ce qu’il peut faire. Il ne faut pas continuer à dire que l’ASM veut continuer à monter une grande équipe alors qu’il n’en a pas les moyens financiers.

La rédaction-Luis Attaque