Sochaux-Evian-TG, le « fatalico »

Roy Contout face à Daniel Wass - -
La « finale » annoncée par Hervé Renard aura donc bien lieu. Ce samedi soir, l’avenir de deux clubs de Ligue 1 se joue sur la pelouse du stade Bonal. Un point seulement sépare Sochaux, 18e et premier relégable, d’Evian-TG. Autrement dit, tout autre résultat qu’une victoire des Lionceaux sur leur pelouse condamnera le club doubiste. Si Evian-TG chute à Bonal, le club haut-savoyard dira adieu à la L1. L’électricité sera partout. Sur le terrain, naturellement, où les 22 acteurs joueront aussi l’avenir de quelques salariés du club, finances obligent. Mais aussi sur les bancs où le climat d’extrême tension qui règne entre les deux ennemis jurés, Hervé Renard et Pascal Dupraz, pourrait très vite « éclater » en cours de match.
Sportivement, la forme du moment parle plutôt en faveur des Doubistes. Le club qui compte le plus de saisons dans l’histoire de la L1 (66 au total) n’a perdu aucun de ses sept derniers matches. Il reste même sur quatre succès en cinq rencontres. En France, un vent de sympathie accompagne même cette folle remontée. Et l’engouement dans la cité ouvrière n’a pas désempli durant toute la semaine à l’entraînement. « L’engouement des supporters nous donne plus de force pour réaliser quelque chose qui nous paraissait irréalisable il y a quelques temps, témoigne Hervé Renard. Quand vous faites un marathon et que tout au long de la course vous avez des gens qui ne vous connaissent pas spécialement mais qui vous encouragent, ça vous donne l’envie de continuer et de ne pas arrêter. »
Dupraz : « Il y a 13 ans on était en Division d'honneur »
Les Haut-savoyards d’Evian-TG, eux, aimeraient bien anéantir le rêve des Lionceaux. « Mettez une pièce sur l’ETG », a annoncé Pascal Dupraz samedi dernier. On peut compter sur le savoir-faire du coach savoyard pour monter la tête de ses joueurs. « Sur le terrain, il faut faire abstraction de tout parce qu’on peut être tétanisé par l’enjeu et ce n’est pas bon, annonce Oliver Sorlin. Comme l’enjeu est le même pour eux, ce match va sûrement se jouer dans les têtes. A nous d’être plus frais mentalement, de ne pas penser à tout ça. »
Pascal Dupraz qui tout connu avec le club haut-savoyard, se chargera aussi d’un petit court d’histoire en rappelant tout ce que le club a réussi avant ce match fatidique. « Il y a seulement 13 ans, on était en Division d’honneur. Il a donc bien fallu qu’on gagne quelques matches pour arriver en Ligue 1. On n’y est pas arrivé parce qu’on a été soutenu par beaucoup de monde. On est arrivé en Ligue 1 parce qu’il y a toujours eu 11 mecs qui ont obtenu des résultats. » Il ne lui en reste plus qu’un à obtenir cette saison…