Sow good !

Moussa Sow a déjà inscrit 10 buts en L1 cette saison - -
Moussa Sow, c’est l’intégration TGV. Dix buts en quinze matches de championnat soit 40% du total lillois en L1 cinq mois à peine après son arrivée dans le Nord. Rien à ajouter ! « Moussa est arrivé tranquille à Lille sans faire le malin. C’est un garçon très discret et qui a une bonne éducation », résume Frédéric Bompard, l’adjoint de Rudi Garcia au LOSC. Sow n'en dit pas beaucoup plus. « J'essaye d'être gentil. J'aime le bowling mais je n'aime pas trop me montrer à l'extérieur. J'espère seulement continuer à marquer, finir dans les cinq premiers avec Lille et être en bonne santé.»
Avec un père ouvrier chez Renault et une mère femme de ménage, le natif de Mantes-la-Jolie est toujours resté les pieds sur terre. Il n’a pas oublié non plus que c’est son frère Abdoulaye qui lui a payé sa première licence à 10 ans dans le club du quartier.
Ceux qui le côtoient aujourd’hui dans le Nord parlent tous d’un « mec bien ». A 24 ans, Sow, qui est un fan de Thierry Henry et Samuel Eto’o, passe ses soirées à regarder les DVD de ses performances pour traquer le détail qui fait progresser. « Il se donne à fond », ajoute Mathieu Debuchy.
Avec 69 kilos pour 1,80m, le Sénégalais n’est pas en surpoids ni un déménageur des surfaces mais il n’est pas un ascète de la performance non plus. Il a encore trop souvent ses aises dans les fast-foods de la région lilloise. « Il mange trop », rigole son capitaine Rio Mavuba. Ça ne l’empêche pas encore d’enquiller les buts et de convaincre Rudi Garcia de le titulariser pratiquement à chaque rencontre.
Sow est passé pro à Rennes en 2004. Il restera jusqu’à la fin de saison dernière dans le club breton à l’exception d’un prêt d’un an (2007-2008) à Sedan en L2.
Fidèle au diptyque rap-jeux vidéo
C’est en Bretagne qu’il a connu ses meilleurs amis : Jimmy Briand, Sylvain Marveaux, Jirès Kembo-Ekoko ou encore Arnold Mvuemba (Lorient) avec qui il communique tous les jours par téléphone. Comme beaucoup de footballeurs, il est fidèle au diptyque rap-jeux vidéo mais avoue se plonger dans les livres de psychologie et s’intéresser à l’islam.
A Rennes, il inscrit 9 buts lors de l’exercice 2008-2009 et expédie son équipe en finale de la Coupe de France. Cette défaite contre Guingamp (2-1) au Stade de France reste comme le pire de sa carrière. Derrière, il ne confirme pas (3 buts seulement) et file à Lille pour relancer sa carrière.
« C'est un garçon qui a besoin d'avoir confiance en lui. Cette confiance, il l'a ressentie quand on lui a proposé de venir au LOSC », se souvient Jean-Luc Busine, le responsable recrutement lillois. «Lille a su me donner de la confiance. Je l ‘avais avec Guy Lacombe cette confiance. C’est surtout de la confiance qu’il me faut» répond Sow. Pari réussi puisqu’avec 10 buts, il égale son record sur une année. En revanche, ses coéquipiers le bassinent toujours avec des jeux de mots sur son nom ou des chansons comme « Sow cacao », un remix de la chanson d’Annie Cordy par Adil Rami et Mavuba. La rançon de la gloire d’une réussite tout à fait « logique » conclut Bompard.