Thauvin : « Les gens n’ont pas été très sympas avec moi… »

A 48 heures d’OM-Metz (21h), Florian Thauvin s’est présenté ce vendredi face à la presse. Le milieu offensif marseillais est revenu sur le nul de cette semaine face à Lorient, la personnalité de Bielsa ainsi que le traitement qui lui est parfois infligé dans les stades en France.

Florian, l’équipe semble être moins efficace depuis quelques matches : Gignac donne l’impression d’être dans une période creuse, l’équipe est moins réaliste. Etes-vous inquiet pour le match à venir ?

Je serai inquiet le jour où on aura moins d’occasions. Lorient, c’est l’un des seuls matches où on n’a pas concrétisé les actions mais il y a de l’enthousiasme et il faut continuer comme ça.

Devrez-vous redoubler de vigilance face à Metz, une équipe surprise en ce premier tiers de championnat ?

Ce que je peux vous dire, c’est que je connais très bien les défenseurs centraux, Choplin et Marchal. On jouait ensemble à Bastia. Pour le reste, c’est une bonne équipe, il ne faut pas les sous-estimer. Ils sont très puissants, ils courent beaucoup et vont très vite sur les côtés.

Sur le terrain, vous vous livrez sans compter, ne ménagez pas vos efforts. Et pourtant, les supporters ne sont pas toujours tendres avec vous…

C’est vrai que j’ai trouvé que les gens n’ont pas été très sympas. On demande toujours à un joueur de donner le meilleur de soi-même et j’ai toujours donné le meilleur de moi-même depuis le début de saison. Le principal, c’est que le coach et les autres joueurs voient que je n’ai jamais triché. Le coach a gardé confiance en moi et j’en suis content.

Face à Caen (le 4 octobre dernier), Gignac a couru vers Bielsa après avoir inscrit son but. Ferez-vous pareil si l’occasion se présente ?

La dernière fois que j’ai marqué (face à Nantes, ndlr), la première idée que j’ai eue était d’aller féliciter mon passeur. Mais un jour, s’il me vient à l’idée de le fêter avec lui, je le ferai !

Comment Bielsa est-il au jour le jour ?

Le coach a la même ligne de conduite qu’avec les médias, il est très gentil et très sympa même s’il est distant. Parfois, il nous sort des bonnes blagues qui nous font bien rire, toujours au bon moment. Elles sont en espagnol mais il a un traducteur donc on les comprend. En plus, maintenant, tout le monde comprend un peu l’espagnol.

Cette distance vis-à-vis des joueurs vous dérange-t-elle ?

C’est vrai que le fait qu’il soit distant avec nous, ça fait qu’il n’y a aucune prise avec lui. Et c’est peut-être sa force. Les joueurs restent à leur place, ils ne dépassent pas les limites et travaillent sans rechigner.

Quand on connait son intransigeance, cela fait-il du bien de l’entendre dire parfois : « muy Bien » (« très bien ») ?

Quand il crie « Muy Bien » à plusieurs reprises comme ça, là, on sait que ce que l’on a fait est vraiment bien. Ça nous met du baume au cœur.