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Toulouse - Doumbia: "J'enlevais mon bracelet électronique pour les matchs"

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Condamné à une peine de prison ferme commuée en amende et en port de bracelet électronique à l’été 2015, le milieu toulousain, Tongo Doumbia, est revenu ce samedi dans l’Equipe sur des erreurs dont il dit avoir tiré les enseignements.

Ce samedi soir sur la pelouse du Stadium, Tongo Doumbia (27 ans) tentera d’alimenter en bons ballons la paire Braithwaite-Toivonen tout en ratissant devant sa défense. Le milieu malien s’apprête à entamer une année 2017 pleine de promesses après avoir vécu des heures beaucoup plus sombres. A l’été 2015, Doumbia est condamné à six mois de prison, dont trois ferme, pour conduite sans permis. La peine est finalement commuée en amende et en port de bracelet électronique. Une expérience qu’il raconte dans les colonnes de L'Equipe.

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« C’est un peu bizarre au début. J’avais un rituel. Je partais tôt. J’étais obligé de me présenter aux policiers. Je gardais mon bracelet toute la semaine et je l’enlevais le week-end, pour les matchs, témoigne Doumbia. Je ne vais pas vous dire que ce n’était pas pénible. Mais j’avais commis une erreur, je devais l’assumer. C’est normal. Il y a des regards différents. Ils sont légitimes. Ce que je pouvais moins comprendre, c’est qu’on me prenne pour un voyou. J’ai eu honte, je savais que je n’étais pas un exemple. »

« Je sais que j’ai frôlé le pire »

Sa rédemption, Doumbia est allée la chercher auprès des enfants des clubs de la région. « Faire des actions auprès des enfants m’a aidé. C’est face à eux qu’on prend conscience du travail qu’on a fait pour en arriver là. Et que tout ça peut être brisé, en un instant, par une énorme connerie, confie Doumbia. Dans ces moments, tu réfléchis. Il ne faut pas te perdre. Je sais que j’ai frôlé le pire. »

En plus de la condamnation, le joueur a vécu les affres de la blessure, une hernie discale qui l’a éloigné des terrains pendant plusieurs semaines. « Après mon procès, ça faisait beaucoup. J’en ai chié », lâche Doumbia. Aujourd’hui, il ne ressent « plus aucune douleur ». Prêt à profiter pleinement de ce que sa carrière peut lui offrir. Conscient de sa seconde chance : « Quand tu reviens. Tu profites de tout. C’est que du plaisir. Mon mot d’ordre maintenant, c’est ‘ne gâche rien’. »

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S.R