Tour de France des clubs de L1 : Ajaccio (2/20)

Giampiero Ventrone - -
Les joueurs d’Ajaccio devraient se souvenir longtemps de leur préparation avec leur nouvel entraîneur, Fabrizio Ravanelli. Si l’ancien attaquant italien a marqué les esprits après son passage à l’OM, « Penna Bianca » a tout appris à la Juventus où il a évolué entre 1992 et 1996, avant d’en devenir le directeur du centre de formation. Réputée pour ses préparations en mode commando, le club de la Vieille Dame a forgé le technicien italien au point que celui-ci a importé en Corse ses bonnes vieilles recettes. Epaulé notamment par son préparateur physique, Giampiero Ventrone, le Transalpin a mis en place une méthode qui mène la vie dure aux joueurs de l’ACA. « Elles sont musclées, différentes de celles que j’ai connues depuis six ans, témoigne Alain Orsoni, le président d’Ajaccio. Les entraînements sont extrêmement lourds, intensifs. Ils appliquent les mêmes méthodes qu’à la Juve. C’est assez impressionnant. J’ai l’impression qu’on a franchi un cap. La rigueur n’a pas été inventée en Italie mais la méthode est rodée. Les joueurs sont impressionnés, notamment les anciens qui ne sont pas habitués à avoir ce genre de suivi.»
Ravanelli et son staff débarquent avec 18 ordinateurs !
Concrètement, plus rien ne peut échapper au staff de l’ACA qui débutera sa saison sur les chapeaux de roue par deux rendez-vous face à Saint-Etienne puis à Paris. « Ils ont débarqué avec 18 ordinateurs dans lesquels ils rentrent un suivi quotidien et extrêmement pointu des performances des joueurs, poursuit Orsoni. Puis ils débriefent après chaque entraînement. Les joueurs sont tous les jours à l’entraînement avec un GPS et un régulateur cardiaque. »
Fabrizio Ravanelli ne s’arrête pas là. Les jours de match amical, les Corses n’ont pas droit au traditionnel repos mais à… un léger entraînement ! « Le but est que les joueurs soient relativement fatigués au début du match pour qu’ils aillent puiser des forces dans leur ressource mentales. » Ce travail intensif portera-t-il ses fruits en championnat ? Difficile à dire aujourd’hui mais Rolland Courbis, qui a refusé la proposition d’Alain Orsoni avant de recommander chaudement Ravanelli, émet un petit bémol. « Ce qui m’inquiète, ce n’est pas la rigueur mais le changement, affirme le consultant RMC Sport. Les joueurs n’y sont pas habitués. Avec un moi, par exemple, même si je suis au Real Madrid, un stage ne doit pas dépasser huit jours pour des raisons psychologiques, familiales… Mais peut-être que j’ai tort.» Et que Ravanelli a donc raison…
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