Triaud hausse le ton

Très agacé par le niveau de jeu proposé depuis le début de saison, le président des Girondins veut responsabiliser ses joueurs.

L’ambiance feutrée du Haillan pourrait résonner cette semaine de quelques haussements de voix, pour ne pas dire de coups de gueule. Même s’il s’est défendu de toute intervention auprès des joueurs, la sortie tout en éclats de Jean-Louis Triaud samedi soir à l’issue du nul face à Valenciennes (1-1) laisse présager de discussions houleuses ces prochains jours. Enervé, le président : « On n’a pas été bons du tout pendant une heure. Cette équipe est incapable de prendre le jeu à son compte et de s’imposer. On finit toujours par réagir, mais c’est souvent trop tard », s’est-il agacé.

« C’est aux joueurs de décider »

Tous les acteurs impliqués dans ce médiocre début de saison (9e) semblent conscients de la situation. Pas de l’urgence d’y remédier. « On n’a pas à avoir de pression. Les objectifs ? On a le temps. Il faut d’abord se concentrer sur le contenu de nos matches », analyse ainsi Cédric Carrasso. Son entraîneur n’a pas fait non plus dans le catastrophisme après ces deux nouveaux points égarés à Chaban-Delmas. « Je ne vais pas toujours critiquer. Je vais garder les trente dernières minutes, très positives », a tenté Jean Tigana, voix cassée. Pourtant, il l’assure : « Je ne vais pas crier tout le temps. Si les joueurs ne comprennent pas, il faut trouver des solutions. Et c’est mon rôle. »

Une prise de responsabilité qu’appréciera sans doute Jean-Louis Triaud, bien seul au moment de porter un fardeau de plus en plus lourd après huit mois de panne de résultats. « Il me tarde d’être en 2011. On fera le point à la trêve. On visait une place en Ligue des champions. Peut-être qu’en janvier, notre seule ambition sera le maintien. C’est aux joueurs de décider », s’est-il emporté. Au point, apparemment, de souhaiter qu’une altercation éclate entre ses ouailles, qu’un électrochoc réveille ce vestiaire trop longtemps assoupi. Le discours musclé aura-t-il été efficace ? Premier élément de réponse samedi prochain à Nancy.