Triaud : « L'agitation médiatique ne nous dérange pas »

Invité du Moscato Show, le président des Girondins a évoqué le cas de son entraîneur Laurent Blanc, pressenti pour être le futur sélectionneur des Bleus. Il ne croit pas à une déstabilisation de son équipe .

Jean-Louis Triaud, vous devez être satisfait que le match Bordeaux-Auxerre (25e journée) soit reporté pour préparer au mieux votre huitième de finale de Ligue des Champions, face à l’Olympiakos ?
C’est une très bonne nouvelle. Auxerre, notre adversaire a été très fair-play. Canal Plus nous a aidé sur ce dossier. Et puis bien sûr, le bureau de la Ligue et les clubs qui le composent ont voté dans le bon sens. Ça me paraît légitime mais ce n’est pas toujours évident. Cette fois-ci, cela a été bien fait donc nous sommes contents.

Bordeaux n’a pris que cinq points en quatre matches. Est-ce que l’équipe est déstabilisée par les annonces faites autour de Laurent Blanc, concernant le nom du futur sélectionneur des Bleus ?
Il ne faut pas se servir de ce genre d’excuse. Il faut croire que les journalistes deviennent plus paranos que nous. Jean-Pierre Escalettes a bien fait car vous, les journalistes, vous ne le questionnez plus depuis qu’il a donné sa liste. Il s’est débarrassé du bébé. Mais ça ne nous déstabilise pas du tout. Le président de la FFF peut dire qu’il a envie d’avoir Laurent Blanc. Mais il est sous contrat avec Bordeaux, il a des objectifs personnels et sportifs à remplir cette saison. Nous le ferons ensemble. Et je vous rappelle que la saison dernière, nos résultats en février n’étaient pas fameux non plus (les Bordelais avaient perdu neuf points en quatre journées, ndlr). Et puis si on est mal avec trois points d’avance sur le deuxième Montpellier, et au pire six sur le troisième (si Marseille gagne son match en retard face à Sochaux, ndlr), je trouve que c’est une mauvaise situation assez confortable.

« Chamakh ? Visiblement, Arsenal serait le choix de son cœur mais financièrement ça pencherait du côté de Liverpool »

Vous ne partagez pas l’avis de votre actionnaire, Nicolas de Tavernost, qui demande à ce que l’on « foute la paix » à son club ?
Je n’ai pas envie que l’on en parle, car lorsqu’on évoque ce sujet je ne réponds pas. Mon actionnaire est dans le microcosme parisien, dans lequel ça s’agite, ça bouge, ça parle. Donc il est plus près que moi de tout ce qu’il peut entendre de désagréable. J’ai une confiance absolue en Laurent. Nous avons une grande complicité et nous ne nous posons pas de question sur son avenir pour le moment. On essaye juste de gagner nos matches.

Mais ce feuilleton médiatique nourrit les conversations tout de même...
C’est évident ! Ça sert toujours à ça. A titre personnel, cette agitation médiatique m’amuse plus qu’autre chose. Avant on se plaignait que l’on ne parlait pas assez de nous. Maintenant c’est l’inverse. Ça ne nous dérange pas.

Comment jugez-vous les deux derniers matches de votre club ?
Face à Boulogne (0-0), ce fut un match attaque-défense. Nous sommes tombés sur un gardien (Bédénik, ndlr) très inspiré et nos attaquants ont été maladroits. A Rennes (défaite 2-4), cela a été un super match dans l’ensemble. Notre défense est un peu passée au travers, mais nous avons fait un excellent match, à la fois sur le plan physique et sur le plan technique. Il n’y a aucune inquiétude.

Votre attaquant Marouane Chamack aurait signé avec Arsenal ?
C’est possible, je n’en sais rien. J’ai les informations à travers la presse. On verra bien ce qu’il se passe. Visiblement, Arsenal serait le choix de son cœur mais financièrement ça pencherait du côté de Liverpool.

La rédaction-Moscato Show