Troyes-Montpellier : Estrada joue les grévistes

Alors que Montpellier retrouve des couleurs, le coup de sang de Marco Estrada, qui boude l'entraînement depuis mardi, vient grossir la liste déjà longue des pépins extra-sportifs du club avant le déplacement à Troyes ce samedi (20h).

Le premier quart du championnat est maintenant consommé, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas été de tout repos pour les champions de France montpelliérains. Aussi bien sur qu’en dehors du terrain. Et si les protégés de Louis Nicollin ont laissé entrevoir une certaine embellie sur le pré, en coulisses, tout n’est pas encore rose, loin s’en faut. Après l’affaire Girard, l’affaire Jourdren, c’est au tour de l’affaire Estrada de venir secouer la maison orange et bleu.

Le milieu de terrain ne s’est pas présenté à l’entraînement depuis mardi, à la suite d’une altercation avec son entraîneur, René Girard. Le Chilien avait très mal digéré l’annonce de sa non-titularisation pour le match de Coupe de la Ligue face à Bordeaux (mercredi, 1-0 pour Montpellier) et avait abandonné ses coéquipiers en pleine séance.

Girard : « Il y a un patron technique ici, c’est moi »

Invité à réagir sur ce nouvel épisode, Girard ne s’est pas étendu : « C’est sa volonté. Moi, je n’ai pas à m’expliquer sur des choses qui n’ont pas lieu d’être. Mon vestiaire est ouvert. Il a un contrat d’un an et demi qui court. Il y a un patron technique ici, c’est moi. Quand ils comprendront ça… Après, on peut discuter, on est ouverts ». Du côté de son coéquipier Cyril Jeunechamp, on n’en fait pas une montagne non plus : « On n’a pas vu Marco depuis deux jours. Il s’est un peu embrouillé avec le coach. Ce sont des histoires qui arrivent dans tous les clubs, ça va se régler en interne ».

Le Chilien ne fait bien sûr pas partie du groupe qui se déplace à Troyes ce samedi (20h). Ce dernier avait déjà vu son influence au sein du collectif montpelliérain s’effilocher après une suspension puis une blessure en début de saison, et on voit mal ses affaires s’arranger après ce coup de sang. En attendant, le MHSC va tenter de confirmer son redressement sportif dans l’Aube, et nul doute qu’une victoire reléguerait l’affaire Estrada au rang de simple tracas.

Alexis Toledano avec Julien Landry