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Un ex-dirigeant de clubs de football de la région lyonnaise jugé pour des viols et des agressions sexuelles sur mineurs

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Selon l'AFP, un ancien entraîneur et dirigeant de plusieurs clubs de l'agglomération lyonnaise, passé par l'OL entre 2018 et 2021, est jugé à partir de ce mercredi pour des viols et des agressions sexuelles sur plusieurs joueurs mineurs. Cet homme de 67 ans encourt vingt ans de réclusion.

Un ex-entraîneur et dirigeant de plusieurs clubs de football de l'agglomération lyonnaise, qui a également été bénévole à l'OL, est jugé à partir de mercredi à Lyon pour des viols et violences sexuelles sur plusieurs joueurs mineurs. Cet homme de 67 ans est accusé d'avoir abusé de sa fonction pour violer trois garçons âgés d'une dizaine d'années entre 1989 et 1996 et commettre d'autres agressions sexuelles sur des mineurs entre 1993 et 1998, puis en 2018, selon un document judiciaire consulté par l'AFP.

Il doit comparaître jusqu'à vendredi devant la Cour d'assises du Rhône et encourt vingt ans de réclusion. "On a un vrai procès emblématique, avec des victimes fracassées, le vrai profil de prédateur pédocriminel, et une institution qui ne parvient pas réagir", a commenté à l'AFP Me Agnès Bouquin, qui défend l'une des victimes. Les faits reprochés s'inscrivent tous dans un contexte éducatif ou d'encadrement de mineurs licenciés dans des clubs de football, et se sont notamment déroulés lors de déplacements autour de matches à l'extérieur, selon ce document.

"Des centaines d'enfants ont été en contact avec cette personne"

L'accusé a été entraîneur puis dirigeant du club Martel Caluire entre 1981 et 1998, puis a été dirigeant de l'AS des Buers à Villeurbanne entre 2016 et 2021. Il a ensuite été bénévole à l'Olympique lyonnais entre 2018 et 2021. "C'est des centaines d'enfants qui ont été en contact avec cette personne", relève Me Agnès Bouquin, disant craindre qu'il y ait dans ce dossier de nombreuses victimes non identifiées à ce jour.

"On est assez terrifiés par la solitude de ces enfants face à l'agresseur. Aucun n'a pu dénoncer les faits à quiconque au sein du club, quel que soit le club et l'époque. C'est la justice qui a été les chercher", a-t-elle ajouté. En 2020, une victime avait finalement décidé de le dénoncer après l'avoir recroisé de manière fortuite. Les faits étaient prescrits mais sa plainte pour viol avait déclenché l'ouverture d'une enquête, qui a permis d'identifier les autres victimes. L'une s'est constituée partie civile, et au moins une autre doit se constituer durant l'audience.

AFP