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Un choc oui, mais pour qui ?

Entre Kim Källström et Hatem Ben Arfa, c'est du côté de l'OM que la pression sera la plus forte dimanche à Gerland (21h).

Entre Kim Källström et Hatem Ben Arfa, c'est du côté de l'OM que la pression sera la plus forte dimanche à Gerland (21h). - -

Lyon reçoit Marseille pour l’affiche de la 13e journée de Ligue 1. Mais les deux Olympiques n’affichent pas le même état de forme, et c’est bien l’OM qui jouera le plus gros dimanche, à Gerland.

Sur le papier comme sur le terrain, pas de doute. Dimanche soir (21h), sur la pelouse de Gerland, il y aura bel et bien un choc entre Lyon et Marseille, les deux vedettes du mercato de l’intersaison. Mais onze journées après l'été des promesses, la réalité est plus disparate. Après les matches de samedi, cinq points séparent aujourd’hui l’OM (8e) de l’OL (2e), soit assez pour ne pas aborder la rencontre de la même façon que l’on soit Lyonnais ou Marseillais. « Lyon, c’est Lyon, concédait Didier Deschamps. Au classement, ils sont devant nous. De par la qualité de l’adversaire, ce match sera très difficile. On ira là-bas pour, dans le meilleur des cas, réduire l’écart au classement ou au pire le maintenir. » Pessimiste dans la voix de l’entraîneur phocéen ? DD se veut plutôt réaliste. « Ils ont un vécu emmagasiné ces dernières années et ils sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions », maintient le coach olympien. Autrement dit, rien à voir avec l’OM de ce début de saison, en manque d’automatismes et loin encore, d’être qualifié pour le top 16 de la C1 en février prochain.

Pourtant, dans les rangs rhodaniens, on ne considère pas la venue du rival sudiste comme une simple visite de courtoisie. On se méfie même. « C’est important, après le match de Liverpool, de jouer un match comme cela, indiquait Claude Puel. C’est plus facile à aborder. Et puis, c’est une équipe plus à l’aise à l’extérieur qu’à domicile où elle a plus de difficultés à faire le jeu. » Lisandro Lopez abonde dans le sens de son entraîneur : « Ce match est presque un derby. Il faudra gagner pour ne pas se faire décrocher (par Bordeaux) et rester dans le trio de tête. On va jouer pour gagner, sans perdre notre calme. Et si on venait à perdre, il ne faut pas oublier qu’en championnat, rien n’est encore fait. » Il est vrai qu’avec deux points de rebours sur l’équipe de Laurent Blanc, ce ne sont pas les Gones qui joueront le plus gros dimanche soir.

Marseille, si ambitieux à l’aune de cette saison, n’aura pas le droit à l’erreur. Les Olympiens, accrochés au Vélodrome par Toulouse (1-1) veulent signer un coup, un de ceux qui pourraient durablement relancer la machine. Après tout, l’OM d’Eric Gerets l’avait bien fait, il y a deux ans. En 2007-08, Marseille, 19e après 13 journées, avait surpris Lyon (2-1), pour finir la saison sur la dernière marche du podium de L1. « Même si on dit que défensivement, ça ne va pas trop pour eux, on va respecter cette équipe, martelait Souleymane Diawara. Maintenant, on ira là-bas en essayant de prendre les trois points. » L’international sénégalais a le discours déterminé. Lui qui affirme avoir digéré sa drôle de semaine d’octobre (garde à vue pour conduite sans permis de conduire, expulsion le lendemain en Ligue des Champions à Madrid), veut se racheter. Quoi de mieux qu’un succès de prestige sur les terres du septuple champion de France ?

La rédaction - Alix Dulac (avec FG et EJ)