Un Gignac tout neuf ?

Absent des terrains depuis plus d'un mois en raison d'une inflammation à la paroi abdominale, l'avant-centre marseillais figure dans le groupe de Didier Deschamps qui défiera Toulouse samedi (19h) au Stadium. Remonté à bloc, l'ancien buteur du TFC espère en avoir terminé avec les pépins physiques.

André-Pierre Gignac s’était lancé un pari. Celui de revenir en L1 samedi, sur la pelouse de son ancien club, Toulouse. Il est en passe de le réussir. Victime d’une inflammation de la paroi abdominale, l’attaquant marseillais, qui n’a plus joué depuis le 10 septembre (OM-Rennes, 0-1), figure dans le groupe de Didier Deschamps. Une première victoire. En début de semaine, l’ancien attaquant du TFC a aligné trois séances d’entraînement consécutives avec le groupe. En jambes et déterminé, il a été ménagé jeudi en compagnie de Loïc Rémy, avant de recevoir le feu vert du staff médical pour renouer avec la compétition ce week-end. S’il ne débutera probablement pas la rencontre, son come-back arrive à point nommé.

Souvent en manque de solutions offensives, Didier Deschamps voit le retour de son avant-centre comme option supplémentaire, tout en restant extrêmement prudent : « C’est déjà bien qu’il soit sur la pelouse avec des chaussures de foot et un ballon, assure-t-il. Dédé est plein d’envie. Il a besoin d'encouragements, de franchir des étapes. Et de pouvoir jouer. N’importe quel joueur a besoin de confiance pour exprimer au mieux son potentiel. »

Mais il est hors de question de brûler les étapes. Deschamps a indiqué cette semaine que son joueur devait s’habituer à jouer avec une gêne au niveau de la ceinture abdominale. Un sentiment confirmé par Christophe Baudot, le docteur de l’OM. Ce handicap s’estompera au fil du temps.

Cheyrou : « Il peut apporter beaucoup »

S’il ne faut donc pas s’attendre à un miracle au Stadium, le retour de Gignac au sein d’une attaque phocéenne moribonde (la 12e de L1 avec 8 buts) rassure ses partenaires : « Il peut apporter beaucoup, notamment ses qualités de buteur et de travailleur », note son copain Benoît Cheyrou.

Peu épargné par les pépins physiques, opéré d’une pubalgie en mai dernier avant d’être poussé vers la sortie par ses dirigeants à la fin du mercato, André-Pierre Gignac a fait du come-back sa spécialité depuis qu’il a rejoint l’OM. Celui qui n’a pas débuté une seule rencontre cette saison et n’a plus marqué en L1 depuis cinq mois (Lorient-OM, 2-2) rêve d’en finir avec la malheureuse loi des séries. Comme un symbole, c’est sur le terrain de ses illustres exploits (0,34 buts par match avec le TFC contre 0,24 avec l’OM) qu’il espère montrer un nouveau visage. Pour de bon cette fois.