Un match sous influence

Les rivaux de Lille pour les places en Ligue des champions espèrent que l'OM jouera le jeu au Stadium-Nord, samedi soir. - -
Roi de France depuis mercredi, l’OM se retrouve malgré lui au centre d’une querelle de cour. A la lutte avec Lille pour la place de dauphin, Auxerre et Lyon craignent que la virée des Marseillais dans le Nord, samedi soir (21h00), vire à la joyeuse pantalonnade. « On va se comporter en professionnels », rassure Didier Deschamps, sans nier la difficulté pour ses troupes de se remobiliser en trois petits jours. « Ce sera compliqué en raison de la fatigue liée aux festivités, admet l’entraîneur phocéen. Mais les Lyonnais n’ont pas besoin de nous. Ils n’ont qu’à gagner leurs trois derniers matches. »
S’il accuse deux points de retard sur Lille (2e) et Auxerre (3e) à deux jours du terme, l’OL est en effet le seul à avoir les cartes en main, grâce à une rencontre en retard à disputer mercredi prochain contre Monaco. En guise de contre-feu, le président lillois Michel Seydoux s’est d’ailleurs plaint dans L’Equipe de cette « exception française », anormale « à ce moment de la saison ». Une remarque « gonflée » et « inappropriée » selon le président lyonnais Jean-Michel Aulas, qui assure faire confiance au « sens de l’éthique de Didier Deschamps ».
Puel met la pression
Ironie du sort, Lyon se retrouve aujourd’hui dans la même expectative que l’OM en mai 2006. Accrochés au Vélodrome par Strasbourg (2-2) lors de l’avant-dernière journée, les joueurs de Jean Fernandez avaient vu leur rival lillois pour la Ligue des champions se balader face aux Lyonnais, fraîchement sacrés champions de France. « Ce 4-0, on y était quand même pour quelque chose ! », s’est défendu Claude Puel dans les colonnes du Progrès. Ce qui n’empêche pas l’ancien entraîneur lillois, aujourd’hui à Lyon, d’instaurer une petite pression : « Je ne me fais pas trop d’illusions. Marseille est champion et fêtera son titre. Je pense surtout que Lille sera déterminé et gagnera tous ses matchs. »
Son homologue lillois Rudi Garcia guette lui l’excès de confiance. « Certains diront que les trois points sont déjà acquis. On sait très bien que ce n’est pas du tout le cas, assure-t-il. On n’a pas attendu de cadeau lors des 36 premières journées et on n’en attend lors des deux dernières. Je suis peut-être naïf mais je pense que toutes les équipes du championnat joueront le jeu samedi. Ça vaut naturellement pour l’Olympique de Marseille. »