Une rupture inéluctable ?

Claude Puel et Jean-Michel Aulas - -
Une cinquantaine de banderoles, déployées un peu partout à Lyon. De la place Bellecour à la Croix-Rousse, toutes portent la même inscription : « Puel démission ». Cette curieuse manifestation, initiée par les Bad Gones, l’un des principaux groupes de supporters de l’OL, les Lyonnais y ont été confrontés samedi dernier. En pleine trêve internationale et alors que le club de Jean-Michel Aulas reste sur deux victoires consécutives (3-1 à Tel-Aviv en Ligue des champions et 3-2 à Nancy en championnat) !
Mais à Gerland, on s’est habitué aux titres et aux victoires faciles. De titres, l’OL n’en a plus remporté un seul depuis que Claude Puel en est devenu l’entraîneur en juin 2008. Quant aux victoires, elles sont de plus en plus rares. En championnat, les Lyonnais ne se sont imposé que deux fois en huit journées. Avec huit petits points, ils sont 17e du championnat et proposent un jeu bien triste. Un rang indigne du septuple champion de France et de ses millions.
Pire encore : malgré une équipe toujours aussi séduisante en Ligue des champions quelques mois après sa demi-finale européenne (deux victoires en deux matches), certaines défaites ont bien du mal à passer. Caen (2-3) et Lorient (0-2) ne font pas véritablement partie des épouvantails de la Ligue 1. Mais c’est surtout la défaite à domicile lors du derby contre Saint-Etienne (0-1) qui a mis Claude Puel en difficulté.
Aulas se désolidarise
Ce soir-là, Jean-Michel Aulas rencontrait les supporters et se désolidarisait une première fois de son entraîneur. « Si vous me laissez un mois pour résoudre les problèmes, on sera à nouveau en haut de l'affiche, lance-t-il à son public. Je n'ai pas dit que Claude Puel est l'homme de la situation. Je dis qu'on n'a pas d'autre solution à l'instant T… »
Depuis, le président lyonnais n’a jamais vraiment semblé renouer avec son entraîneur. « On a décelé que la relation avec le public n’allait pas, la relation avec les journalistes ne va pas, lâche-t-il au lendemain de la victoire à Nancy (3-2). On réclame plus de joie de vivre, plus de sourires de Claude Puel. » Mercredi, à l’occasion de la présentation des chiffres d’OL Groupe, Jean-Michel Aulas est resté sur la même ligne. « Moi, tout ce que je veux, c’est que le club soit dans les temps sur les objectifs que l’on s’est fixés, souffle-t-il. On n’exclut donc pas de faire certaines retouches au niveau du staff. Il faudra étudier cela calmement. »
Selon l’agence RMC Sport, les dirigeants lyonnais semblent avoir déjà lancé plusieurs pistes pour succéder à Puel (voir par ailleurs), malgré le démenti de la direction de l’OL dans la soirée de mercredi. L’avenir de l’entraîneur lyonnais s’inscrit désormais en pointillés.