Valbuena : « Aujourd’hui, je descendrais du bus… »

Invité de l’émission Luis Attaque dans le cadre de la semaine dédiée aux Bleus de la Ligue 1, Mathieu Valbuena s’est livré comme rarement sur les Bleus, l’OM, Blanc, son image, Knysna… Un entretien au long cours, plein de franchise. Morceaux choisis.

Les objectifs de l’OM

« Je suis un compétiteur. Si on a l’opportunité de terminer premier, on le fera. L’objectif principal, c’est de finir dans les trois premiers. On a fait une saison catastrophique l’année dernière, indigne pour un club comme l’OM. Avec les moyens du bord, on n’a pas un effectif très élargi, on se démerde pas mal. »

Le couac olympien de la saison dernière

« On n’a pas tous tiré dans le même sens. Que ce soit sur et en dehors du terrain, ça n’a pas été net. Quand on finit 10e du championnat, c’est qu’il y a un problème. Sur le terrain, on a trop fait les choses pour notre gueule. On peut dire ce que l’on veut de la relation Anigo – Deschamps, ce sont d’abord les joueurs qui sont responsables. »

Son image contrastée et ses plongeons

« On ne peut pas être aimé par tout le monde. Qui fait l’unanimité aujourd’hui ? Pas grand monde à part Messi… J’essaie d’être le plus accessible possible. Bien sûr, parfois, j’aimerais qu’on parle plus de mes performances sur le terrain et qu’on arrête de me stigmatiser sur mes plongeons, par exemple. Il y a 2-3 ans, j’étais un peu d’accord avec ce qui se disait dans le sens où il fallait que je fasse un travail sur ça. Au moindre contact, je tombais. Ce n’était pas volontaire, c’était peut-être une faiblesse mais je pensais ne pas pouvoir résister. Des joueurs font le double de mon poids ! J’ai fait un gros travail et je ne tombe plus pour un rien. »

Blanc et l’Euro 2012

« Ce n’est pas que je lui en ai voulu (Valbuena n’a pas joué une seconde, ndlr), c’est que je n’ai pas compris. Je me suis posé des tas de questions. J’ai répondu présent à chaque fois qu’on a fait appel à moi. Avant l’Euro, on a eu une discussion, ça s’est super bien passé. Il était content de moi. Derrière, je n’ai pas joué une minute… On n’a pas parlé. »

Knysna

« Après Knysna, avec ce qui s’était passé, je pensais ne plus revoir l’équipe de France par rapport à ce qu’on avait fait. Aujourd’hui, je descendrais du bus. Mon père était là-bas, il m’a engueulé. Je ne voulais pas le prévenir. Je lui avais dit la veille qu’il allait se passer quelque chose. Je pense qu’il a mal dormi. Et puis il a compris, et il était fâché. Je regrette. C’est une Coupe du monde. On a tous fait l’erreur. Evra, qui est vraiment mon ami en équipe de France, a assumé son rôle de capitaine. Je m’en suis voulu. On ne se rendait pas compte de ce qu’il se passait. Quand on vu l’impact que ça avait eu en France, c’était hallucinant. Une Coupe du monde, en faire une dans une vie, c’est magnifique. On ne se rendait pas compte. »

Deschamps sélectionneur

« Il n’est pas différent de ce qu’il était en club. Pourquoi changer quelque chose qui marche ? Il nous a tout de suite inculqué la culture de la gagne, de la rigueur. Le personnage, sa façon de gérer un groupe, de parler, il est resté le même qu’à Marseille. »

Son avenir à l’OM

« Ça fait 7 ans que je suis là. J’ai voulu vraiment rester. Normalement, je devrais prolonger. On est en discussion avec les dirigeants. Mon contrat expire en 2015. L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs. L’année dernière, il était inconcevable pour moi de partir. Mais le foot nous réserve parfois des surprises. Je suis bien ici, j’ai un équilibre. »