Vers une autre forme de grève ?

Certains présidents déclarent en effet qu'en cas de grève des joueurs, ils enverront jouer leurs équipes-réserves. Le vice-président de l’UNFP, Jean-Jacques Amorfini, pense que dans ce cas, la journée de championnat pourrait être annulée :
« Si on fait jouer deux équipes de CFA, ce n’est plus le même championnat à mon avis. C’est d’ailleurs ce qu’il s’était passé en 1972 : certaines équipes avaient joué avec leurs équipes-réserves et la journée a été annulée après des 10-0… A chacun de prendre ses responsabilités. »
On n'envisagerait donc plus une grève aussi dure, mais plutôt d’autres formes de protestation qui ne viendraient pas perturber le déroulement des matches. C’est le sentiment qui ressortirait de l’entourage des joueurs, conseillés et agents, qui seraient en train de faire prendre conscience à leurs protégés que dans le contexte actuel d’une crise économique et de la une baisse du pouvoir d’achat, ce mouvement maintenu en l’état serait très mal perçu par le public.
Il serait alors question de réfléchir à une autre forme de mouvement, tout aussi médiatique mais moins pénalisante : du port d’un t-shirt à l’échauffement, à un sitting de quelques minutes, un coup d’envoi retardé, ou encore une prise de parole dans les stades… Quelque chose de plus raisonnable, et qui aurait l’avantage de ne pas être impopulaire.
Aujourd'hui, le syndicat des joueurs se rend à Nantes, Monaco et Nice. L’OGC Nice fermera ses portes au Syndicat, mais recevra tout de même Messieurs Jean-Jacques Amorfini (vice-président de l’UNFP) et Philippe Flucklinger (délégué régional) dans un hôtel proche du centre d'entraînement du Gym. Lionel Letizi et Cédric Kanté représenteront les joueurs Aiglons. Une réunion des présidents est par ailleurs prévu à 15h à Paris.