"Je touche 500.000 euros, mais j'étais seul dans ma chambre": les confessions de Yann M'Vila sur sa dépression en Russie

Dans un podcast nommé Rouge et Bleu produit par Ouest-France et Sweet FM lundi, Yann M'Vila est revenu sur la dépression qu'il a vécu lors de sa saison 2016-17, alors qu'il évoluait au Rubin Kazan en Russie.

"J’avais cet argent sur une carte, il ne m’a servi à rien." Évoluant aujourd'hui du côté du Stade Malherbe de Caen, Yann M'Vila s'est longuement confié sur sa carrière auprès du podcast Rouge et Bleu, produit par Ouest-France et Sweet FM et diffusé lundi. L'international français est notamment revenu sur sa dépression, lors de la saison 2016-17 alors qu'il évoluait au Rubin Kazan, en Russie.

À l'époque, Yann M'Vila signait pourtant son plus gros contrat. "Je ne vais pas dire que l’argent ne fait pas le bonheur car il y contribue et facilite les choses. À ce moment-là, je touche 500.000€ nets par mois. En deux mois, j’avais le million. Mais j’étais dans ma chambre, à faire une dépression, raconte le milieu de terrain de 34 ans. J’avais cet argent sur une carte, il ne m’a servi à rien. Quand ça t’attrape, ça t’attrape. Et ça ne te lâche plus."

Une délivrance à Saint-Etienne

Il explique avoir eu des crises d'angoisse pendant "un ou deux mois": "Je n’arrivais plus à rentrer dans un avion. Je faisais du yoga, je prenais des cachets. Le soir, le docteur me faisait une piqûre dans les fesses pour que j’arrive à me calmer, à m’endormir. C’est arrivé aussi un petit peu à Saint-Étienne."

"J’ai été tout en haut des Champs-Élysées (en photo pour une publicité) et je suis passé tout en bas", résume celui qui se dit aujourd'hui épanoui. Le premier match où il a repris du plaisir à jouer, c'était à Saint-Etienne, en 2018. 5 ans après avoir signé son premier contrat en Russie. "Lors de mon premier match avec Saint-Etienne, contre Metz, on perd 3-0 là-bas (17 janvier 2018) et je prends énormément de plaisir. C’est là que je me suis dit: en fait, je suis capable. ll n’y a plus besoin d’avoir peur et j’ai pu enchaîner."

AC