Kapo : « Je me sens bien dans ma peau »

Olivier Kapo - -
Avec votre victoire face à Guingamp (2-1) ce vendredi, Auxerre reste sur quatre succès de suite en Ligue 2 et se retrouve 8e avec un match en retard. Viser les trois premières places et la montée est-il réaliste à 12 journées de la fin de la saison ?
On ne va pas s’enflammer, nous ne sommes que huitièmes. On va prendre les matches comme ils viennent et on fera le bilan en fin de saison. Il y a de la qualité dans notre groupe, on a de très bons jeunes. Il faut mettre en place ce qu’on travaille à l’entraînement et si on y arrive, les résultats suivront. Pour la montée, on verra plus tard.
Sur les dix matches depuis l’arrivée de Bernard Casoni sur le banc à la place de Jean-Guy Wallemme, l’AJA se classe troisième de L2. Qu’est-ce que votre nouvel entraîneur a changé ?
L’état d’esprit a changé, il essaie de tirer le meilleur de tous les joueurs. Il y a un respect qui existe entre lui et les joueurs car on connaît son vécu, on sait tout ce qu’il a fait dans sa carrière. Cela permet peut-être à son message de passer plus rapidement. Avec lui, les jeunes ont pris conscience de ce qu’ils devaient faire. Le haut niveau demande beaucoup d’exigences et ils n’étaient peut-être pas à la hauteur sur ce plan en début de saison. Mais c’est le cas désormais. On tire tous dans le même sens.
Ce n’était donc pas le cas auparavant ?
On avait peut-être un peu perdu ça mais c’est revenu et les résultats suivent. Et ce n’était pas le problème de Jean-Guy Wallemme, car déjà avant lui ça ne passait pas. Il y a une certaine rigueur qui est arrivée avec le nouveau coach, qui demande toujours plus à l’entraînement, et c’est peut-être dû à ça.
« J’ai 32 ans mais j’ai l’impression d’en avoir 20 »
Ce retour à l’AJA, même en L2, peut-il s’apparenter à une renaissance pour vous après vos nombreuses blessures ?
L’AJA, c’est mon club de cœur. On est descendus, à nous de nous battre pour le faire remonter. Moi, j’ai 32 ans mais j’ai l’impression d’avoir 20 ans, je me sens bien dans ma peau. En France, on fait trop attention à l’âge. J’ai beaucoup de chance de jouer au football, d’avoir pu faire de ma passion mon métier. Pour vous dire la vérité, quand je vois ce qui m’arrive, j’apprécie chaque journée. Je prends du plaisir aux entraînements comme en match et je ne me pose pas de questions sur la suite. Je reviens de loin avec toutes mes blessures et je suis très content de retrouver mon niveau.
Auxerre peut-il redevenir une place forte du foot français ?
Bien sûr ! Ça ne va pas revenir du jour au lendemain mais on a de très bons jeunes qui arrivent au centre de formation. Dans les années à venir, ne vous inquiétez pas, l’AJA sera toujours l’AJA.
Un mot sur l’équipe de France, pour laquelle vous comptez 9 sélections, 3 buts et une Coupe des Confédérations (2003). Avez-vous des regrets de ne pas avoir pu faire plus avec les Bleus ?
Non. Il y a plein de choses qui se sont passées, je n’ai pas envie de revenir là-dessus… J’étais très content d’avoir été à ce niveau-là mais ce sont les aléas de la vie. Désormais, le plus important, c’est de réussir avec l’AJA. Et pour l’instant, tout se passe bien. Mais je reste bien sûr toujours supporter des Bleus. J’ai parlé avec Didier Deschamps, que j’apprécie beaucoup, et j’ai encore pas mal de copains en équipe de France, comme Patrice Evra et Gaël Clichy, donc je supporte les Bleus.