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Abidal : « Le PSG, pourquoi pas ? »

Eric Abidal

Eric Abidal - -

A quelques heures de la réception des Tchèques de Plzen en Ligue des Champions (mercredi, 20h45), le latéral gauche du FC Barcelone et international français fait le point sur la suite de sa carrière, les Bleus, le rugby… Et n'écarte absolument pas l'idée de rejoindre les rangs du Paris Saint-Germain dans les prochains mois.

Eric, votre contrat avec le FC Barcelone arrive à expiration l'été prochain. Comment voyez-vous la fin de votre carrière ?

Je pense encore avoir les jambes pour tenir deux ans. Ce qui m’amènerait à 34 ans. J’ai encore un objectif international. On est qualifié pour l’Euro, c’est bien, mais je pense aussi à 2014. Si le sélectionneur veut bien de moi, ce serait bien de terminer à la Coupe du monde au Brésil…

Où en sont vos éventuels contacts avec d'autres clubs ?

Il y a des clubs intéressés, comme le Paris Saint-Germain, le Milan AC et Manchester City. Mais à partir du moment où je n’ai pas d’offres concrètes, je ne peux pas en dire plus. Je respecte beaucoup le Barça mais si je ne trouve pas d’accord, la porte est ouverte.

Une expérience au PSG vous intéresserait-elle ?

Paris, c’est un grand club européen, un grand club du championnat de France. Maintenant, c’est une décision que je ne prendrai pas tout seul. Certes, le football, c’est mon métier. Mais la vie de famille est aussi importante. On a discuté. Pour l’instant, on n’y est pas. Si on doit y arriver, pourquoi pas ? On laisse toujours la porte ouverte, surtout aux grands clubs. C’est plutôt flatteur que le PSG s’intéresse à moi.

Sur les Bleus : « Si on continue à jouer comme ça, on n'ira pas loin »

Vous le disiez, la France jouera l'Euro 2012, mais que la qualification fut difficile à obtenir…

Face à la Bosnie, ce fut très compliqué. Pénalty, match nul, qualification à l’arraché… Si on continue à jouer comme ça, on n’ira pas loin. Mais 1/ il y avait des blessés 2/à cause de cela, l’équipe était peut-être moins en confiance et 3/ avec le groupe qu’on a, ce qu’on a fait est vraiment encourageant pour l’Euro. Ménez a fait la différence en seconde mi-temps, et il y a beaucoup de jeunes qui ont envie de prouver qu’ils ont leur place.

Ces jeunes qui disent, à l'image de Marvin Martin, que vous êtes leur relais préféré, le vrai taulier de cette équipe...

Je n’ai pas changé. Le lien entre les jeunes et les anciens en équipe de France, c’est moi ! Je ne sais pas pourquoi ils ont plus de facilité avec moi qu’avec les autres. Moi, si un jeune me parle, je lui réponds. Marvin, c’est mon joueur (sic). Je pense avoir assez d’expérience pour dire aux jeunes ce qui est bien ou pas, et suffisamment de vécu en Bleu pour dire si on va dans le mur ou pas. Mais je reste le même. Hausser la voix, ce n’est pas mon truc. Quand j’ai un truc à dire, c’est directement à la personne concernée, pas devant le groupe.

Vous intéressez-vous au parc ours des Bleus à la Coupe du monde de rugby ?

Oui, j’ai regardé la demi-finale. Avant la fin du match, j’ai dû partir à l’entraînement. J’ai demandé au kiné de me tenir au courant. J’étais très content. Les Français sont en finale, c’est bien pour la France et le rugby français. A partir du moment où il y a de l’envie, du cœur et de la détermination, tout est possible. J’ai vécu ça en finale du Mondial 2006 (perdue aux tirs au but face à l’Italie, ndlr). Ces grands matchs se jouent sur des petits détails.