Anelka : « Attaché à vie au PSG »

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CHELSEA
Nicolas Anelka, parle-nous de Chelsea ?
Tout se passe super bien. Je voulais retrouver un grand club, et Chelsea avait en plus l’avantage d’être en Angleterre, un championnat que je connais parfaitement.
J’ai débarqué en Premier League à 17 ans (avec Arsenal en 1997), et j’ai vécu beaucoup de choses en Angleterre (notamment un doublé championnat et Coupe d’Angleterre en 1998). Je m’y sens bien sur le terrain, et en dehors. Chelsea avait en plus l’avantage de jouer le titre et la Ligue des Champions. Je ne pouvais pas refuser.
Penses-tu pouvoir réaliser le doublé championnat – Ligue des Champions avec Chelsea ? (Les Blues sont à trois points du leader, Manchester United, et s’est aussi qualifié mardi pour les demi-finales de la Ligue des Champions)
ça va être très serré, mais tout est possible dans le football. On a les qualités pour y arriver. Et si Arsenal pouvait nous aider dès dimanche prochain, ce serait super…
Tu n’as pas choisi la facilité en intégrant un club avec de grands joueurs ?
Oui, mais la concurrence est normale quand tu retrouves un club de haut niveau qui joue toutes les compétitions. C’est pareil dans tous les grands clubs.
Verra-t-on un jour l’association Drogba – Anelka de manière durable ?
On n’a pas joué souvent ensemble, mais le peu de fois où c’était le cas, on a su faire la différence, notamment face à Arsenal. Maintenant, nous n’avons pas le temps de tester cette association, même à l’entrainement, car on joue trop de matchs.
L’EQUIPE DE FRANCE
Postules-tu à une place de titulaire en équipe de France ?
C’est vrai que je suis bien en équipe de France. C’est un bon groupe, avec des jeunes et beaucoup de joueurs que je connais bien. Mais, il ne faut pas trop s’interroger, à savoir qui va jouer, qui sera titulaire. Le plus important est le groupe France. Peu importe qui jouera. Si je joue, je donnerais mon maximum. Si c’est Thierry Henry, Karim Benzema ou quelqu’un d’autre, je sais qu’ils donneront aussi leur maximum.
On s’inquiète actuellement sur certains joueurs, qui jouent peu ou reviennent de blessures… Que peux-tu nous dire là-dessus ?
C’est vrai que tous les joueurs ne sont pas satisfaits de leurs situations en club, mais on est tous serein pour l’Euro. On sait qu’on a une grosse équipe avec de bons joueurs. Même si certains joueurs ne sont pas dans le coup en ce moment, à l’Euro ils auront l’avantage d’être frais et d’avoir faim.
Tu as été l’une des victimes de la liste élargie en 1998. Raymond Domenech se réserve le droit de procéder de la même manière cette année pour l’Euro. Qu’en penses-tu ?
J'ai vécu cela en étant dans la liste des six ("recalés" avant la Coupe du Monde 98 avec Ibrahim Ba, Martin Djetou, Pierre Laigle, Sabri Lamouchi et Lionel Letizi). Je me rappelle, on était au château. J’ai reçu un coup de fil dans ma chambre me disant que le coach voulait me parler. On s’est retrouvé à six dans une pièce et voilà…
Je pense que ce n’était pas une bonne idée, parce que cela fait toujours mal. Moi, à l'époque, j'avais 19-20 ans donc ça allait. Mais pour les joueurs plus âgés qui n’avaient jamais disputé de Coupe du Monde, ça les a vraiment touchés. Rares sont ceux qui ont pu se relever après d’ailleurs.
La bonne solution serait de prendre 23 joueurs et de dire qu’en cas de blessure, tel et tel joueurs sont susceptibles de réapparaître dans la liste des 23.
LE PSG
Que faut-il faire au PSG selon toi ?
Le club doit d’abord rester en Ligue 1. C’est toujours difficile à Paris. Il y a une forte pression de la part des supporters et des actionnaires.
Un retour au PSG est-il envisageable ?
En tant que joueur, non. En coulisse par contre, ce serait quelque chose que j’aimerais bien faire puisque je connais très bien ce club et que je l’aime. Je suis prêt à mettre des "billes" car j’ai confiance en ce club. J’ai envie de gagner quelque chose et de montrer qu’il y a un grand club à Paris. Donc à la fin de ma carrière, pourquoi ne pas faire quelque chose pour le PSG ? En tout cas, j’aimerais que Paris gagne le championnat, parce que j’ai vraiment envie que les supporters de Paris "kiffent". Je serai attaché à vie à ce club. (ndlr : Anelka a été formé au PSG, et il y a joué deux fois : 1995-1997 et 2000-2002)
Que penses-tu de l’affaire de la banderole anti-Ch’tis déployée au Stade de France ? Faut-il sanctionner le PSG ?
Il faut sanctionner les types qui ont mis cette banderole. Le PSG n’a rien à voir là-dedans. Les joueurs donnent leur maximum sur le terrain. Je pense qu’on devrait interdire les banderoles dans les stades. C’est très bien fait en Angleterre : il n’y en a aucune et il y a des caméras partout. On sait alors qui rentre, qui est qui, et qui fait quoi.
Pour terminer, une question d’Edouard Cissé que tu as notamment côtoyé au PSG : comment fais-tu pour mettre tes gros pieds dans du 41 et demi ?
C’était à l’époque ça. Je fais du 42 et je mettais du 41 pour faire "stylé". Mais je me suis "déchiré" les pieds et je mets du 42 et demi maintenant. (Rires)