Anigo : « Une malchance incroyable »

José Anigo, l'entraîneur de l'OM - -
José Anigo, que retenez-vous de cette première en tant qu'entraîneur de l'OM cette saison ?
En tout cas, au niveau de l’état d’esprit et avec ce que j’ai vu à dix contre onze, je suis satisfait. A onze contre onze, c’est quand même difficile d’aller chercher un résultat contre Dortmund. A dix, si tu ne mets pas l’état d’esprit, des valeurs de combat, c’est vraiment très compliqué. Donc au niveau de l’état d’esprit, il n’y a pas grand-chose à dire. Au niveau du jeu, c’est difficile d’analyser quand tu joues à dix. Tu es obligé de tirer deux lignes et de subir sans arrêt avec un joueur libre chez eux. Ça crée pas mal de soucis. Par contre, je suis très, très déçu de sortir sans avoir pris un point. Même à dix, on avait un bon coup à jouer contre Dortmund.
Qu'avez-vous ressenti en retrouvant le vestiaire marseillais avant le match ?
Rien. Quand j’étais directeur sportif, j’étais dans le vestiaire avec les joueurs aussi. Ce n’est pas comme si j’étais parti pour revenir. J’étais assez présent. C’est vrai que sur le banc, c’est différent d’être en tribune ou dans le vestiaire. Mais finalement, je l’ai vécu à peu près bien jusqu’à la 88e minute. On a le sentiment d’avoir fait le travail. C’est vraiment rageant de ne pas arracher un point. Jusque-là, je le vivais plutôt bien. Mais là, je suis assez déçu.
Etes-vous confiant pour l'avenir à court terme de l'OM ?
Sur ce que j’ai vu ce soir et auparavant, je pense qu’il y a des choses à faire avec ce groupe, tactiquement je parle. Il y a des choses à réfléchir. On a des joueurs de qualité, avec des qualités différentes. Certains sont portés sur l’offensive, d’autres sur la défensive. Peut-être qu’il y a une bonne combinaison à avoir entre les uns et les autres si on y réfléchit. C’est dommage d’avoir peu de temps de travail pour préparer quelque chose. Malgré cela, ça vaut le coup d’essayer. On va voir comment on peut s’organiser.
Craigniez-vous une nouvelle défaite dans cette Ligue des champions ?
Je n’étais pas défaitiste avant de commencer. J’étais persuadé que les joueurs allaient répondre présent. On a commencé le travail il y a trois jours. J’ai eu beaucoup de discussions avec eux. Je les ai sentis prêts. Il y a toujours les mêmes défauts qui ressortent. On prend des buts en début de match. Il y a une meilleure gestion à avoir des débuts de rencontre. Et aussi des fins de rencontre. En fait, dans ce match contre Dortmund, il faut gérer le début et la fin. Tout le reste, ça va à peu près. Je pense que ce sont des problèmes de concentration, d’expérience. Quand on aura régler ça, ça ira certainement mieux.
Avant l'expulsion de Dimitri Payet, Florian Thauvin a évolué dans l'axe en soutien d'André-Pierre Gignac. Va-t-il conserver cette position ?
Je pense que c’est un poste qu’il connaît. Je l’ai vu jouer à ce poste avec l’équipe de France Espoirs, contre les Pays-Bas (1-1). C’est un poste où il est à l’aise. Evidemment, contre Dortmund, c’est difficile de s’exprimer. Mais Florian a le talent pour pouvoir s’exprimer à ce poste.
L'objectif de l'OM est-il de retourner en Ligue des champions la saison prochaine ?
L’objectif, pour le club, c’est toujours de figurer dans cette compétition. Il y a eu deux choses, cette saison. La première, c’est le tirage. On a eu la malchance incroyable de prendre ces grosses équipes. On a eu aussi de la malchance ou de l’inexpérience sur certains matches. Quant à mon objectif, c’est Bordeaux (22 décembre). Mais oui, pour le club, c’est important de figurer dans cette compétition.
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