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Arsenal, le miracle inachevé

Tomas Rosicky

Tomas Rosicky - -

En menant 3-0 à la mi-temps face au Milan AC, les Gunners ont cru avoir les moyens de réussir un incroyable exploit ce mardi en 8e de finale retour de la Ligue des champions. Mais les Milanais, vainqueurs 4-0 à l’aller, ont tenu.

Croire à l’impossible. Se persuader que l’exploit était réalisable. Arsène Wenger, ces derniers jours, demandait à ses joueurs, aux supporters d’Arsenal et à tous les amoureux des causes perdues de vivre ce rendez-vous face au Milan AC avec le fol espoir d’une qualification miraculeuse pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Au fil d’une soirée incroyable, les Gunners se sont mis à rêver d’entrer dans l’histoire en devenant la première équipe à survivre à une défaite 4-0 à l’aller. Trois buts en une mi-temps, la première, ont lancé Arsenal vers l’impensable. Mais la flamboyance s’est éteinte après le repos. Et les Milanais ont résisté à l’enfer.

En ne s’inclinant « que » 3-0, ils ont validé leur billet pour les quarts de finale. Une première pour les Lombards depuis 2007 et leur victoire finale face à Liverpool. Longtemps, pourtant, ils se sont vus revenir en Italie avec un sentiment de honte similaire à celui qui les animait après leur élimination en quarts en 2004 par La Corogne. Vainqueurs 4-1 à l’aller, ils avaient sombré 4-0 en Galice au retour. Les fantômes d’Istanbul, de cette finale perdue aux tirs au but contre Liverpool en 2005 alors qu’ils menaient 3-0 à la mi-temps, n’étaient pas loin de ressurgir non plus quand Laurent Koscielny (7e), Tomas Rosicky (26e) et Robin van Persie (43e, sp) faisaient se lever l’Emirates.

Un Milan retrouvé en seconde période

Les Gunners profitaient alors de l’apathie générale qui frappait la défense milanaise et notamment Thiago Silva, dans la foulée d’un Alex Oxlade-Chamberlain percutant, passeur décisif pour le Français sur corner et à l’origine du penalty réussi par le Néerlandais, auteur de son 32e but de la saison. C’était le scénario idéal pour Arsenal. Après ses belles victoires contre Tottenham (5-2) et à Liverpool (2-1), qui l’ont ramené à la quatrième place de la Premier League, le club londonien s’imaginait écrire l’une des pages les plus glorieuses de la Ligue des champions. Au classement des soirées les plus fantastiques, une qualification des Gunners aurait figuré en bonne position.

Mais après le repos, les joueurs d’Arsène Wenger ont affronté un Milan AC aux lignes bien plus resserrées. Seule une double occasion pour Gervinho et Robin van Persie à la 59e est venue perturber la tranquillité retrouvée de Philipe Mexès et des siens. Christian Abbiati a repoussé ces deux assauts et le Milan a pu ensuite se montrer dangereux devant le but du Polonais Wojciech Szczesny, sollicité par Zlatan Ibrahimovic et Antonio Nocerino notamment. Arsenal n’avait plus l’énergie suffisante en seconde période, ni la qualité indispensable sur le banc pour finir le chef d’œuvre. Mais trois semaines après avoir été humiliés à San Siro, les Gunners ont redressé la tête. Cette équipe-là a sa place dans le Big Four dans la Premier League.