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Aulas, guide lyonnais au Portugal

Après plusieurs mois passés en retrait, JMA a retrouvé son influence sur le groupe lyonnais

Après plusieurs mois passés en retrait, JMA a retrouvé son influence sur le groupe lyonnais - -

Comme il l’avait laissé entendre lors du maintien de Claude Puel, Jean-Michel Aulas s’est rapproché du groupe lyonnais. Et a repris la place qui était la sienne il y a deux ans, avant l’arrivée de l’ex-technicien lillois. Cela permettra-t-il à l’OL d’obtenir dès ce mardi soir (20h45) sa qualification pour les 8e de finale de la Ligue des champions ?

11h15 ce lundi. Après deux heures de vol, l’avion de l’Olympique Lyonnais vient d’atterrir sur le sol lisboète. Les joueurs rejoignent l’aéroport avec, à leurs côtés, Jean-Michel Aulas. Une première en Ligue des champions depuis juillet 2008 et le début de l’ère Puel pour le président rhodanien. « J’ai saisi l’occasion de ce jour férié pour accompagner l’équipe, explique ‘JMA’. J’avais dit aussi que je serais un peu plus proche du groupe, pour montrer qu’on est là dans les moments un peu plus difficiles. Lors d’une tempête, il faut essayer de tenir le cap de la meilleure des manières. Ma présence est importante aussi pour ça. »

Elle permet surtout à Jean-Michel Aulas de réaffirmer son autorité sur le club qu’il préside depuis 24 ans. Et de reprendre le pouvoir qui était encore le sien avant l’arrivée de Claude Puel et la nomination de ce dernier comme entraîneur général du club. De son propre aveu, le dirigeant lyonnais « était obligé ces quatre dernières semaines de remonter au front très régulièrement. » Réclamé et acté par le conseil d’administration de l’OL, son retour au premier plan n’en est plus que légitime. Et constitue un camouflet pour son technicien.

« Lyon va être de plus en plus fort »

Le boss lyonnais a vite repris ses bonnes vieilles habitudes. Celle, d’abord, de défendre son groupe, joueurs comme entraîneur, face aux critiques et aux sifflets du public. « La sortie de Bafé (Gomis) m’a fortement déplu. Je ne voudrais pas que les supporters prennent l’habitude de le siffler. Je n’ai pas apprécié non plus ce que j’ai entendu sur Claude Puel. Insulter un entraîneur n’est pas acceptable. Et je ne l’accepterai pas. Il faut accepter les décisions qui ont été prises. Quand on est contre les gens du club, on est contre l’institution. » Fidèle à lui-même, Jean-Michel Aulas en a également profité pour réaffirmer ses ambitions pour l’OL. En envoyant un signe fort.

« Remporter nos six matches de poules de Ligue des champions serait extraordinaire. Peu de clubs l’ont fait. C’est un challenge que l’on s’est fixé et qui pourrait, en cas de réussite, être incroyablement fort. Même s’il n’a pas tout donné, le Lyon de cette année va être un Lyon de plus en plus fort. » Optimisme, rêve de grandeur, confiance. On est loin du Jean-Michel Aulas au bord de la crise de nerfs qui éconduisait nerveusement, il y a dix jours encore, un supporter d’Arles-Avignon et s’en prenait ouvertement à un journaliste de l’Equipe. L’homme de communication est revenu. Et si la qualification est au bout de ce déplacement lisboète, Aulas aura déjà (un peu) gagné son pari. 

Alix Dulac avec Edward Jay