
Aulas : « Lyon a fait ce qu’il a pu »

Jean-Michel Aulas - -
Jean-Michel Aulas, comment analysez-vous cette nouvelle défaite 2-0, synonyme d'élimination ?
Le match de ce soir était un match totalement différent de l’aller. Les 20 premières minutes étaient consistantes, on a manqué de réussite pour faire douter un petit peu plus la Real Sociedad. Ce qu’on peut dire c’est que la Real Sociedad est à l’image du football espagnol, c’est-à-dire très forte. Et je pense que le fait qu’elle ait gardé la même équipe que l’année dernière, où elle avait terminé 4e de son championnat, lui donne plus de cohérence et un liant important.
Est-ce une claque pour le football français ?
Il faut être pondéré. C’est une déception. Sur le plan des clubs, le football espagnol est supérieur au football français. Quand on voit les niveaux de revenus du Real Madrid et de Barcelone, on voit qu’il y a une grande différence. Les clubs qui arrivent derrière, que ce soit l’Atlético Madrid ou la Real Sociedad, qui a fait une excellente saison dernière, sont supérieurs au 3e club français qui a fait ce qu’il a pu. Je suis déçu de ne pas être qualifié, c’est normal, mais ceci étant, on savait qu’on n’avait pas un très bon tirage. C’était difficile, on n’a pas réussi, mais on a fait douter pendant 20 minutes la Real Sociedad. Ça donne, pour l’avenir, des envies de mieux réussir.
Le PSG et Monaco peuvent-ils permettre au football français de revenir vers les sommets européens ?
Le PSG et Monaco ont deux ans pour asseoir une position. On a pris une option différente, en accord avec le fair-play financier et la propriété des stades. Il nous faut deux ou trois ans pour arriver à se retrouver au niveau des clubs espagnols cohérents. Une défaite, il faut avoir l’humilité de savoir que c’est toujours formateur pour l’avenir. Comme je l’ai dit aux joueurs avant de partir : vaut-il mieux être parmi les meilleurs clubs de Ligue Europa ou les moins bons de Ligue des champions ? J’opte, de toute façon on n’est pas qualifié, pour la 2e solution. Notre équipe avait 14 joueurs qui sortaient du centre de formation, ils sont tous internationaux dans les équipes A, Espoirs et U19. Il y a une transition à assurer et je ne suis pas certain que, derrière Paris et Monaco, les places soient jouées. Dans deux ans, les clubs qui n’auront pas les ressources de leur stade ne pourront pas continuer. Il faudra être prêt le moment venu. Et nous avons fait le choix d’être prêts dans quatre ou cinq ans.
A lire aussi :
>> Coupet : « La note n’est pas salée »
>> Riolo : « L’OL prend une nouvelle leçon »
>> Milan qualifié, le Celtic renversant