Aulas : « On a fait comme Arsenal ! »

Le président de l'OL se prend à rêver d'une finale à Madrid - -
Président, vous savourez encore votre qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions…
Oui, pour le moment c’est encore l’émotion qui domine. On n’a pas encore réalisé. On a tous été submergé par une émotion incroyable, car c’était loin d’être joué contre Bordeaux. Maintenant il faut passer l’écueil du Bayern Munich pour atteindre la finale, mais c’est déjà un évènement fantastique pour le club et pour tous nos supporters.
Neuf mois après les départs de Benzema et Juninho, on n’attendait peut-être pas cette demi-finale dès cette saison, avec une équipe aussi jeune ?
Oui, mais c’est souvent comme ça. Quand on veut trop quelque chose, souvent il n’arrive pas… Alors effectivement, on a fait le choix de reconstituer cette saison une équipe jeune, un peu comme l’a fait Arsenal. On assume. Mercredi sur la feuille de match, il y avait huit joueurs de moins de 22 ans et presque tous sortaient du centre de formation. C’est l’Olympique Lyonnais nouveau !
C’est aussi l’Olympique Lyonnais de votre entraîneur Claude Puel…
Oui, je suis très heureux pour Claude. Il a été dans la tourmente à un moment donné, et il a su résister. Il est en train de démontrer le bien-fondé de ce que nous avons essayé de mettre en œuvre avec lui. Claude est un garçon de talent sur le plan du football, mais c’est aussi un vrai chef. Il a su trouver les mots pour que l’équipe se remette en cause.
« Madrid ? C’est peut-être notre destin »
En décembre dernier, personne ne vous aurait en effet vu à ce niveau-là : demi-finaliste de la Ligue des champions et toujours en course pour le titre. Que s’est-il passé durant les premières semaines de l’année 2010 ?
On a beaucoup travaillé avec Claude. On savait qu’on pouvait trouver des solutions aux difficultés que nous avions. On a fait des choix, mais on a fait en sorte de les partager avec les joueurs, de manière à ce qu’ils s’approprient notre projet. En voyant le résultat aujourd’hui, je pense qu’ils se rendent compte que notre choix était le bon. Vous savez, les joueurs écoutent la radio, lisent les journaux, et ce n’est pas toujours facile de leur faire passer un message différent. La prochaine fois, on aura sans doute un peu plus de crédibilité. En tout cas, on a maintenant un groupe prêt à vivre quelque chose d’extraordinaire.
Parlez-vous de la finale de la Ligue des champions ?
Le destin a fixé cette année la finale de la Champions League au 22 mai à Madrid, là où nous avons éliminé le Real (1-0 à Gerland, 1-1 à Bernabeu) pour le début de ces phases finales. C’est aussi là que nos filles (l’équipe féminine de l’OL) auront peut-être le privilège de jouer trois jours avant, si elles battent samedi les Suédoises de Umea en demi-finales de la Champions League. Il y a pleins de choses qui font qu’on se plaît à rêver…